Les enseignants des écoles publiques de Bamako sont en grève depuis le 26 février, en raison du non-paiement de leurs salaires du mois de février. Cette grève est décrétée par la “synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016”. Mais la situation semble évoluer, les grévistes ont affirmé que les fonds ont été mis à la disposition des banques ce 05 mars.
Cet arrêt des cours touche directement le préscolaire, le fondamental et le secondaire.
« Les cours reprendront quand tous les grévistes entreront en possession de leurs salaires », a déclaré Adama Assouba, le porte-parole de la “synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016” de Bamako, justifiant cette grève, sur les ondes de Studio Tamani.
« Nous avons une lettre qui dit qu’à partir du 25, nous observons l’arrêt du travail systématiquement, si nous ne sommes pas payés », a rappelé le porte-parole de la synergie. « Nous enseignants, nous sommes des fonctionnaires de collectivités et des fonctionnaires de l’État. Donc nous ne sommes pas concernés par la date du 8 ou du 5 dont on parle », a martelé Assouba, concernant les paiements de salaires qui sont en retard.
Colère des parents d’élève
Pour sa part, selon nos confrères de Studio Tamani, l’association des parents d’élèves et étudiants du Mali, a jugé ces arguments du porte-parole des syndicats de l’éducation, « légers ». D’après le président de l’association, Daouda Sacko, l’intérêt des apprenants doit primer en toute circonstance : « Le salaire peut prendre 5 jours de retard ». Pour lui, il est admissible « d’abandonner l’école et abandonner les enfants parce que le salaire a des jours de retard ». Cet arrêt de travail est de trop, a rappelé le président de l’association des parents d’élèves et étudiants du Mali.
La situation semble déjà sur une bonne voie de règlement. En effet, les grévistes ont affirmé que les fonds ont été mis à la disposition des banques ce 05 mars. Mais ils attendent toujours l’effectivité des virements pour reprendre les cours.
La synergie des enseignants
Les syndicats de l’éducation réunis au sein de la “synergie des enseignants signataires du 15 octobre 2016”, est un mouvement qui avait menacé l’année scolaire 2019-2020 pour l’application stricte de l’article 39 du statut autonome des enseignants, adopté par l’Assemblée nationale en 2018 à la veille de l’élection présidentielle. Le front social est en ébullition depuis la rentrée des classes, donnant du fil à retordre au gouvernement.
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com