Des rues et places de Bamako, dont plusieurs évoquaient l’ancienne puissance coloniale française et l’organisation régionale ouest-africaine, ont été rebaptisées, selon un décret du président de la Transition diffusé mercredi.
L’avenue Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), devient l’avenue de l’AES (Alliance des États du Sahel) du nom de la nouvelle alliance formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
La place de la confédération des États du Sahel remplace la place du Sommet Afrique-France, sur la route de l’aéroport.
Les rues Faidherbe, Brière de L’Isle, Archinard – des figures de l’administration coloniale française – deviennent respectivement les rues Mamadou Lamine Drame, Banzoumana Sissoko et El Hadj Cheick Oumar Tall. L’avenue Ruault prend, elle, le nom du capitaine Sékou Traoré.
Au total, ce sont près de 25 lieux – boulevards, avenues, rues, places publiques, établissements publics – qui sont rebaptisés.
La rebaptisation des rues portant des noms faisant référence à l’histoire coloniale de la France est devenue récurrente dans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel -AES- qui ont fait du respect de leur souveraineté leur mantra, et ont désormais des relations orageuses avec la France.
Le Niger et le Burkina Faso avaient déjà ouvert la voie en procédant à plusieurs changements de noms de rues et monuments ces deux dernières années.
Avec AFP