Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a rencontré hier mardi 6 février les représentants des missions diplomatiques et consulaires ainsi que des organisations internationales accréditées au Mali. Les échanges ont porté sur les derniers développements de l’actualité nationale et sous-régionale, notamment la dénonciation de l’Accord d’Alger, le retrait du Mali de la CEDEAO, le départ de la MINUSMA sur demande de Bamako.
Abdoulaye Diop apporte des éléments d’éclaircissements sur l’évolution de l’actualité sur la scène politique malienne à l’endroit du corps diplomatique. Le chef de la diplomatie malienne, dans son entretien avec ses interlocuteurs a précisé, en ce qui concerne la dénonciation de l’accord d’Alger, que, ‘’certains groupes signataires ont décidé de quitter la table de négociations pour reprendre les armes. Nous avons constaté que ces mêmes groupes se sont alliés aux terroristes pour essayer de prendre possession des anciennes emprises de la Minusma’’.
A nos confrères de l’Essor, M. Diop a affirmé que le Mali est dans un processus de paix et non celui du partage du territoire. Selon la parution du jour de l’Essor, Abdoulaye Diop a fait savoir que l’occupation de ces camps par les Forces armées maliennes ne devrait pas être perçue comme un acte belliqueux, ‘’Il y a eu des attaques meurtrières contre les FAMA, les populations civiles. À partir de cet instant, nous sommes entrés dans une autre phase à propos de la mise en œuvre de cet Accord. Malgré tout, l’État malien a toujours eu une posture raisonnable.
Pour le diplomate, ‘’l’accord est devenu un instrument entre les mains d’autres pour déstabiliser notre pays ou entreprendre des initiatives qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt des Maliens’’.
Le retrait du Mali de la CEDEAO
Le chef de la diplomatie malienne a également évoqué le dossier du retrait du Mali de la CEDEAO, ‘’ce sont les puissances étrangères qui instrumentalisent la CEDEAO pour leur propre agenda. C’est une organisation qui n’est pas sous notre contrôle, c’est ce que nous dénonçons’’, rapporte le quotidien national d’informations. Tout en invitant les diplomates à s’inscrire dans cette nouvelle dynamique, le ministre a précisé que le Mali ne soutiendra aucune initiative le concernant prise à son insu.
Départ de la MINUSMA
Outre l’organisation sous-régionale et l’accord d’Alger, le ministre Diop s’est penché sur le départ de la mission onusienne au Mali. Dès l’entame, Abdoulaye Diop a rassuré que le retrait de la MINUSMA s’est effectué dans le respect de l’intégrité du territoire national. Il a indiqué que l’alliance des États du Sahel – AES, qui est un pacte militaire, vient se substituer à la mission de l’ONU, ‘’après ce retrait, il fallait renforcer le domaine économique et procéder à la coordination du volet politique et diplomatique’’. Pour mutualiser les efforts de guerre dans l’espace du Sahel, M. Diop a informé le corps diplomatique de la création prochaine d’une confédération entre les trois États de l’AES.
Adama Tembely/©️ Malikonews.com