Au moins une dizaine d’orpailleurs ont été tués et de nombreux autres, majoritairement des femmes, sont portés disparus à la suite de l’éboulement d’une mine dans le sud du Mali, ont indiqué les autorités jeudi.
L’accident est suvenu mercredi dans le village de Danga où « un éboulement a piégé un groupe d’orpailleurs à majorité composé de femmes », a rapporté sur les réseaux sociaux le gouvernorat de Koulikoro.
Les victimes « se sont trouvées prises au piège dans une excavation, submergées par une eau boueuse qui a fait des ravages. Malheureusement aucun d’entre eux n’a pu s’échapper », ajoute-t-il sans préciser combien de personnes fouillaient le sol à ce moment-là. Le communiqué parle de « plusieurs victimes ».
Un responsable de la direction régionale des mines, Ousmane Diakité, a fait état auprès de l’AFP d’un bilan provisoire d’une « dizaine de morts et des disparus ». Des messages circulant sur les réseaux sociaux évoquent un bilan bien plus lourd.
« Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a aucun survivant », a dit le maire d’une localité environnante s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour parler plus librement. Il a évoqué une exploitation illégale, comme il en existe une multitude au Mali, sans que l’AFP puisse confirmer ou infirmer ce propos.
Des photos publiées par le gouvernorat et sur les réseaux sociaux montrent un vaste site à ciel ouvert à la terre retournée, ponctué d’excavations remplies d’eau boueuse. Des hommes se tiennent sur les bords de l’une des trouées au-dessus d’excavatrices en contrebas.
« Aucun corps n’a pu être récupéré » en raison des conditions dangereuses, a admis le gouvernorat. Les eaux ont englouti une pelle mécanique mais les recherches continuent, a-t-il rapporté.
Le Mali et l’Afrique de l’Ouest sont coutumiers de tels drames sur les sites d’orpaillage artisanaux.
Plus de 70 personnes avaient trouvé la mort il y a un an presque jour pour jour dans l’effondrement d’une mine dans la même région.
Parmi les pays les plus pauvres au monde, le Mali est aussi l’un des premiers producteurs d’or en Afrique.
L’or attire les grands groupes étrangers qui travaillent avec l’autorisation des autorités, mais aussi des orpailleurs artisanaux de toute la région que les autorités peinent à réfréner et qui prennent des risques considérables dans l’espoir de trouver de l’or sans aucune protection.
Avec AFP et CCom Gouvernorat de Koulikoro