Mali : le rapport de synthèse des États généraux de l’éducation remis au président de la transition

Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta a reçu hier mardi 12 mars le rapport des États généraux de l’éducation des mains du ministre de tutelle. Ces assises qui se sont tenues du 16 au 19 janvier 2024 est l’aboutissement d’un processus qui a duré 7 mois. Ces États généraux ont enregistré 221 recommandations stratégiques et 59 recommandations opérationnelles. Ces recommandations sont ‘’annonciatrices d’un changement radical de paradigme’’, a annoncé le ministre Amadou Sy Savané. 

La ligne de conduite de l’éducation malienne a été officiellement remise au chef d’Etat, le colonel Assimi Goita. Ce rapport, fruit d’un processus de 7 mois conclu par les assises de 3 jours a identifié neuf piliers accompagnés d’actions stratégiques à court, moyen et long terme. Ces piliers incluent la valorisation de l’éducation aux valeurs culturelles et aux savoirs endogènes, la promotion de l’éducation inclusive sur tout le territoire national, et la promotion de l’utilisation des langues officielles dans le système éducatif. De plus, parmi les 221 recommandations, on note des recommandations portant sur la révision des programmes d’enseignement pour inclure la maîtrise des langues officielles, des valeurs et savoirs endogènes, ainsi que des sciences et technologies à tous les niveaux du système éducatif.

Parmi les recommandations phares des États généraux, figurent, la formation et la gestion des enseignants et formateurs, la promotion de la recherche scientifique au service du développement social, économique, artistique, culturel et environnemental du pays, et l’élaboration d’un schéma institutionnel systémique ainsi que le financement souverain du système éducatif.

Selon le président de la commission nationale d’organisation, Dr Koulougna Edmond Dembélé, ‘’le Peuple malien a défini, à l’issue des concertations, une vision pour la refondation du système éducatif : former, d’ici à 2038, un citoyen nouveau, patriote et bâtisseur d’une société démocratique, acteur du développement économique, social, environnemental du pays, enraciné dans sa culture, maîtrisant les savoirs endogènes, participant aux progrès scientifiques et technologiques, et contribuant activement à la culture de la paix et au vivre-ensemble’’.

‘’L’État s’investira pour sa mise en œuvre’’

En recevant le document, le président de la transition a salué la participation active de toutes les parties prenantes aux différentes concertations, rappelant que ‘’ces États généraux étaient une capitalisation des mémoires institutionnelles et posent les bases d’un essor certain du système éducatif malien’’.

Le colonel Assimi Goïta a indiqué que ‘’les différentes orientations constituent désormais une feuille de route, tracée de manière consensuelle, pour la refondation de notre système éducatif. Cette feuille de route est riche et nous engage collectivement. L’État s’investira pour sa mise en œuvre diligente et efficace dans l’intérêt du Mali et des générations futures’’.

Rappelons que le chef de l’Etat avait annoncé la tenue de ces états généraux lors de sa visite à Kayes, en juillet 2023 conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR). Afin de recueillir les propositions et recommandations de l’ensemble des acteurs et partenaires de l’école malienne, la commission nationale d’organisation des États généraux de l’éducation a parcouru toutes les régions du Mali pendant sept mois. Des rencontres ont également été organisées dans les représentations diplomatiques du Mali à l’extérieur.

Le président de la commission se souvient d’un espace de débat ‘’fructueux’’ autour de l’éducation. ‘’À chaque étape, les débats ont été passionnés et riches en enseignements et propositions. Les États généraux ont fourni le cadre idéal pour une analyse diagnostique de l’état actuel du système éducatif malien, combinée à une analyse des attentes exprimées par les populations maliennes, des recommandations des différents forums sur l’éducation au Mali depuis la réforme de 1962 jusqu’au PRODEC 2 en 2019, ainsi que des systèmes endogènes d’éducation au Mali’’, a conclu son président.

Adama Tembely/©️ Malikonews.com

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