Mali : le procès de l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires s’ouvre finalement ce mardi 17 septembre 2024

L’ancienne ministre de l’économie et des finances, Bouaré Fily Sissoko. © Présidence du Mali

L’ancienne ministre de l’économie et des finances, Bouaré Fily Sissoko, l’ancien directeur de cabinet du président Ibrahim Boubacar Keïta, Mahamadou Camara et d’autres accusés sont attendus à la barre ce mardi 17 septembre. Ils comparaîtront dans l’affaire dite de “l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires” à la session spéciale de la cour d’assises consacrée aux crimes économiques. L’information est confirmée par le parquet de la Cour d’appel de Bamako.

Le procès hautement attendu et réclamé s’ouvre ce mardi à Bamako. Il s’agit de l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel et des contrats d’équipements militaires passés par le gouvernement sous le régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita en 2014. Plusieurs personnes sont citées dans cette affaire dont l’ex ministre de l’économie et des finances Bouaré Fily Sissoko, en détention depuis plus de 3 ans, l’ancien premier ministre et, à l’époque des faits, ministre de la défense, feu Soumeylou Boubeye Maiga et Mahamadou Camara, l’ex directeur de cabinet du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Selon le parquet de la cour d’appel de Bamako, cette affaire a été rajoutée in extremis à la session spéciale de la cour d’assises sur les crimes économiques et financiers, ouverte début juillet à Bamako. Classée sans suite en 2018, cette affaire a été relancée en 2020 par la justice malienne, qui soupçonne des surfacturations et d’importants détournements de fonds. Les chefs d’inculpation retenus à leur encontre sont : “corruption, trafic d’influence, favoritisme, atteinte aux biens publics ou encore faux et usage de faux”.

Si Mahamadou Camara avait obtenu sa liberté en payant une caution, l’ancienne ministre de l’économie, Bouaré Fily Sissoko, avait refusé de payer réclamant le procès pour “laver son honneur”. Selon nos informations, certains accusés, qui se trouvent hors du Mali, en exil pour certains seront jugés par contumace. C’est le cas de Mohamed Kagnassi, entrepreneur et ancien proche d’IBK et de l’ancien ministre de l’industrie Moustapha Ben Barka, actuellement vice-président de la Banque africaine de développement.

Cependant, une probabilité de report plane sur ce procès, en raison d’un congrès des avocats de l’Uemoa qui s’ouvre demain mercredi à Abidjan. Pour la circonstance, une demande de report du procès à la semaine prochaine a été déposée qui sera examinée après ouverture de l’audience ce mardi.

Adama Tembely/Malikonews.com

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