Le président de la transition a promulgué mardi la loi supprimant la charte des partis politiques.
Cette charte, inscrite dans la loi en août 2005, fixait le cadre moral et juridique des partis, leur fonctionnement, leur formation, leur création et leur mode de financement.
« Toutes (les) dispositions » de la loi portant charte des partis politiques « sont et demeurent abrogées », indique le décret du président de la trandition, le général Assimi Goïta, publié mardi au Journal officiel, nécessaire pour l’entrée en vigueur du texte.
Le projet de loi d’abrogation avait été adopté mardi par l’organe législatif, le Conseil national de transition (CNT).
Fin avril, une concertation nationale organisée par le gouvernement avait préconisé la dissolution des partis et le durcissement de leur création.
Cette rencontre – marquée par la présence des soutiens du régime mais boycottée par la plupart des formations politiques – avait également proposé la proclamation sans élection cette année du général Assimi Goïta comme président pour un mandat de cinq ans renouvelable.
Le gouvernement a déjà suspendu la semaine dernière les activités des partis politiques et des associations, invoquant une « raison d’ordre public ».
Le gouvernement avait annoncé fin avril l’abrogation de la charte des partis, une décision interprétée par des juristes comme une étape vers leur dissolution.
« L’abrogation de cette loi ne met pas en cause l’existence des formations politiques », avait alors expliqué le directeur général de l’administration du territoire, Abdou Salam Diepkile, sur la chaîne publique ORTM. Selon lui, cette décision s’inscrit dans une volonté d' »arrêter la prolifération des partis politiques » dans le pays.