Mali : Le ministre Fatoumata Sékou Dicko fait le point des réformes politiques et institutionnelles

Fatoumata Sékou Dicko, ministre délégué chargé des réformes politiques et institutionnelles. Crédit photo : Présidence du Mali

Le ministre délégué auprès du premier ministre chargé des réformes politiques et institutionnelles est revenu sur le bilan des réformes depuis le début de transition. Lors de son passage à la télévision nationale dans le cadre de l’émission ‘’Mali Kura Taassira’’, Fatoumata Sékou Dicko a assuré que les réformes politiques et institutionnelles battent leur plein et que les Maliens sont essentiels dans le processus de refondation.

Dans un entretien d’une trentaine minute, le ministre chargé des réformes politiques et institutionnelles dresse le tableau des réformes en cours au Mali. Dès l’entame de ces échanges, Fatoumata Dicko a précisé que le champ des réformes politiques et institutionnelles prend sa source à plusieurs niveaux notamment le cadre stratégique de la refondation qui est consécutif aux assises nationales de la refondation (ANR).

Au chapitre des réformes majeures, le ministre Dicko a évoqué celle relative à la nouvelle constitution du Mali, elle a exprimé le rôle de son département, ‘’dans ce processus, nous avons été associés comme tous les autres départements ainsi que toutes les autres composantes de la société. En plus de cela, nous avons été spécifiquement chargés de la promotion de l’esprit de la réforme constitutionnelle à travers une commission’’.

Elle a également fait mention de la réforme liée à la loi électorale ‘’pour prendre en charge des réformes qui ont été portées par d’autres départements ministériels’’. Mme Dicko a cité la réforme liée à l’institutionnalisation de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée qui devient, selon elle, le seul document admis dans les bureaux de vote. Une autre modification de la loi électorale est relative à la prise en compte du vote par anticipation des éléments des Forces de défense et de sécurité. ‘’Ce sont essentiellement les retouches qu’on a eu à faire sur la loi électorale’’, a indiqué la ministre déléguée auprès du Premier ministre.

Mutualisation des efforts

Pour promouvoir l’esprit des réformes politiques et institutionnelles, elle a annoncé la création du site (https://www.mdrpi.gouv.ml). Pour elle ce site permet connaître toutes les réformes en cours, ‘’celles effectuées par le triumvirat (ministre de l’Administration territoriale, ministre de la Refondation de l’état et celui chargé des Réformes politiques et institutionnelles), mais également des réformes majeures faites au niveau de tous les départements sectoriels. Le ministre a également signalé l’élaboration des avant-projets des textes d’application de la Constitution.

Fatoumata Sékou Dicko est également revenue sur la création des textes qui concernent les lois organiques sur les députés, les sénateurs, le conseil économique, social, environnemental et culturel. A cela s’ajoute, la loi organique qui nomme les membres du gouvernement et les textes réglementaires afférents à toutes ces lois organiques. ‘’Nous sommes en train de nous orienter vers la réforme du système partisan à travers la relecture de la Charte des partis politiques qui date de 2015’’. ‘’Pour y arriver, aussi bien pour la réforme constitutionnelle que pour beaucoup d’autres réformes, le gouvernement a adopté une approche mutualiste des réformes’’, a-t-elle ajouté. Dans son allocution, elle n’a pas oublié de parler de la tenue des ateliers. Selon le ministre Dicko, ces ateliers ont été l’occasion de faire une démonstration de coopération et de mutualisation des efforts.

Elle a, par ailleurs, tenu à marteler que les dispositions sont en train d’être prises pour que la distribution des cartes nationales d’identité biométrique sécurisée se passe dans de meilleures conditions.

Pour donner corps aux réformes réalisées et celles en cours, Fatoumata Sékou Dicko a signalé que son département entretient de bons rapports de collaboration avec plusieurs de ses partenaires techniques et financiers, notamment les partis politiques, les organisations de la société civile et le programme d’appui aux réformes et aux élections au Mali (PAREM) à travers le programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Adama Tembely/ ©️ Malikonews.com

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