Mali : le gouvernement finalise la nationalisation de la mine d’or de Yatela

Mali : le gouvernement finalise la nationalisation de la mine d'or de Yatela. © DR
Le gouvernement malien a finalisé la nationalisation de la mine d’or de Yatela aux mains de compagnies sud-africaine et canadienne, une opération présentée comme une affirmation de souveraineté recouvrée sur les ressources naturelles.

La nationalisation de la mine de Yatela (ouest) parachève de longues négociations engagées avant l’accession des autorités actuelles au pouvoir.

Le conseil des ministres présidé par le chef de la transition Assimi Goïta a adopté mercredi un décret approuvant le contrat de cession à l’État des parts détenues dans la coentreprise exploitante par la Sud-Africaine AngloGold Ashanti et la Canadienne Iamgold, à hauteur de 40% chacune, indique-t-il dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. L’État détenait les 20% restants.

Les activités de la mine ont été arrêtées en 2016 à cause de la baisse soudaine du cours de l’or, dit le communiqué.  Mais « les réserves ne sont pas totalement épuisées ».

En annonçant la cessation de la mine qui produisait depuis 2001, AngloGold avait invoqué la baisse du cours de l’or, mais aussi la diminution des marges de profit et la sécurité des mineurs.

L’État et la société exploitante étaient déjà parvenus à un accord de cession en 2019. Le 17 octobre, l’État malien, AngloGold et Iamgold ont signé une convention de rétrocession « après une longue période de négociations », a rapporté la télévision nationale.

Iamgold et AngloGold cèdent la mine « au franc symbolique », a dit le ministre de l’Économie Alousséni Sanou à l’occasion de la signature. L’État touche aussi 36 millions de dollars pour la fermeture et la réhabilitation, a-t-il dit. « Le contentieux fiscal a abouti à un règlement dans les cinq jours d’un montant de 2,5 milliards (de francs CFA, 4,1 millions de dollars) qui vont revenir au Trésor », a-t-il ajouté.

« La mine a un potentiel important », selon le ministre.

Elle va être transférée à la Société de recherche et d’exploitation des ressources minérales du Mali (Sorem), entreprise d’État créée en 2022 par la junte pour que « l’or brille davantage pour tous les Maliens ».

La télévision nationale a présenté la nationalisation comme un acte de souveraineté dont les autorités ont fait un de leurs mantras en prenant les commandes du pays.

Le gouvernement de transition fait vœu d’assurer au Mali, un des premiers producteurs d’or en Afrique, une répartition plus équitable des revenus miniers, face aux groupes étrangers.

Avec AFP

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