Mali : le gouvernement dénonce le non-respect de ses engagements par la compagnie canadienne Barrick Gold

Le PDG de Barrick, Mark Bristow. © DR

Le gouvernement de transition a publiquement dénoncé, à travers un communiqué daté du 24 octobre, la compagnie canadienne Barrick Gold, un des groupes étrangers travaillant dans les secteur aurifère et minier, le non-respect d’engagements pris vis-à-vis de l’État malien.

Barrick Gold détient 80% et l’État malien 20% des deux sociétés propriétaires du complexe aurifère souterrain et à ciel ouvert de Loulo-Gounkoto, l’un des plus importants au monde, dans l’ouest du Mali, près de la frontière du Sénégal.

Les relations sont tendues depuis des mois entre Barrick Gold et les autorités maliennes, qui proclament leur détermination à changer les conditions d’exploitation des ressources naturelles, dans l’intérêt des Maliens.

Quatre employés de Barrick Gold ont été arrêtés en septembre pour des raisons non divulguées. Ils ont été relâchés après plusieurs jours et Barrick Gold a indiqué dans un communiqué qu’une « solution globale (avait été trouvée) aux demandes et litiges existants » avec l’État malien.

Les ministères des Mines et de l’Économie ont accusé Barrick Gold d’avoir manqué aux engagements pris dans cet accord. Le gouvernement « a décidé de tirer toutes les conséquences de droit découlant des actes » de Barrick Gold, disent-ils dans un communiqué commun.

Ils invoquent des infractions « relatives à la responsabilité sociétale et environnementale et à la réglementation des changes ». Ils parlent des « risques sérieux qui pèsent sur la continuité de l’exploitation du groupe au Mali, dont l’un des permis d’exploitation expire au début de l’année 2026 ».

Avec AFP

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