Mali : le délibéré du procès d’Etienne Fakaba Sissoko renvoyé au 20 mai prochain

Le délibéré du procès d’Etienne Fakaba Sissoko renvoyé au 20 mai prochain. © Facebook E. K. Sissoko

Le procès de l’universitaire Etienne Fakaba Sissoko s’est tenu hier lundi 6 mai au pôle national de lutte contre la cybercriminalité au Mali. Après des heures de débats, le tribunal a renvoyé cette affaire au 20 mai pour le délibéré. Inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis le 27 mars pour ‘’ atteinte au crédit de l’État », injures, et la diffusion de fausses nouvelles attribuées à des tiers, perturbant ainsi la paix publique’’ après la publication d’un livre.   

Le professeur d’université, Étienne Fakaba Sissoko a comparu ce lundi 6 mai. Après les débats, le procureur de la république a rejeté sa demande de liberté provisoire. Il a requis sa condamnation à un emprisonnement de 18 mois, dont 6 mois de sursis. Le contentieux de l’État a demandé la condamnation de l’inculpé et la réparation du préjudice subi par l’État à hauteur de 5 millions de francs CFA.

Devant le juge Adama Coulibaly du pôle national de Lutte contre la cybercriminalité de Sogoniko en commune 6 de Bamako, Étienne Fakaba Sissoko a contesté les accusations d’injures et d’atteinte au crédit de l’État, défiant le parquet de trouver des passages incriminants dans son livre, selon nos sources.

S’agissant de son livre incriminé, « Propagande, Agitation et Harcèlement (la communication du gouvernement de transition) », M. Sissoko a souligné que l’ouvrage avait été validé par des experts en communication. Il a expliqué que son ouvrage était initialement un mémoire de fin d’études, noté 16 sur 20 lors de sa soutenance, puis transformé en livre édité par une maison d’édition renommée, l’ Harmattan. Selon nos informations, l’universitaire aurait justifié le choix du titre « Propagande, Agitation et Harcèlement » comme étant ‘’concis et représentatif du contenu’’. Pour lui, les pages citées comme exemples de propagande du gouvernement de transition étaient basées sur des faits réels.

Etienne Fakaba Sissoko a expliqué que le cadre académique de son travail est appuyé par des validations et des soutenances devant des experts. Il a également défendu ‘’l’intégrité scientifique’’ de son livre, affirmant qu’’’aucun procureur, même le plus influent, n’avait le droit de remettre en question la sincérité de ses recherches’’.

Adama Tembely/©️ Malikonews.com

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