Primature : Abdoul Kader Maiga, condamné ce lundi, à deux ans de prison, dont un avec sursis

Abdoul Kader Maiga
Le conseiller spécial du premier ministre, Abdoul Kader Maiga, condamné ce lundi. © DR

Abdoul Kader Maiga, un proche du chef du gouvernement, a été condamné, ce lundi 29 avril, à 2 ans de prison dont un avec sursis. Il avait été placé sous mandat de dépôt, en mars, suite à une plainte du mouvement politique de l’imam Oumarou Diarra, pour « injure publique ». Par ailleurs, le procès de dissolution du parti Sadi de l’opposant Oumar Mariko, a été reporté, pour la sixième fois, au 20 mai prochain. 

Le tribunal du pôle anti-cybercriminalité a rendu son verdict, ce lundi matin, concernant l’affaire Abdoul Kader Maiga, un conseiller du chef du gouvernement. Après sa comparution devant le juge, il a écopé de deux ans de prison dont un avec sursis, pour « injure publique ».

Abdoul Kader Maiga, « un fidèle » compagnon du premier ministre, a été placé sous mandat de dépôt, le vendredi 08 mars, suite à une plainte du mouvement politique de l’imam Oumarou Diarra.

Après la destitution inédite de son mentor de la tête du comité stratégique du M5-Rfp, Abdoul Kader Maïga avait fait une sortie médiatique très « virulente », le mercredi 6 mars, pour le défendre. Dans sa vidéo de près de 2 heures et largement diffusée sur les médias sociaux, ce cadre de l’Union pour la république et la démocratie – URD, avait traité de « cafard » les leaders du mouvement hétéroclite qui ont porté l’imam Diarra à la tête du comité stratégique, et qui, selon lui, sont les auteurs de la cabale médiatique contre Choguel Kokala Maiga. Il avait également corroboré les propos de son mentor Choguel Maiga, qui accusait « certains militaires de diviser le M5-Rfp »

Ce  proche collaborateur du premier ministre avait notamment attaqué verbalement le ministre de l’administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maiga, « d’avoir déversé sa bile sur le premier ministre, lors d’un conseil de cabinet, avant d’en claquer la porte ».

L’assignation en justice du parti SADI

Par ailleurs, le procès de dissolution du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance – Sadi, qui alimente la chronique judiciaire, depuis fin décembre 2023 a été reporté de nouveau, pour la sixième fois, au 20 mai 2024.

Après donc le 8 janvier, le 12 février, le 19 février, le 18 mars, ainsi que le 8 avril et ce 29 avril, la nouvelle date maintenue pour le procès est le 20 mai prochain devant le tribunal de grande instance de la commune 1 du district de Bamako. C’est le 6ème report du procès entre le parti de l’opposant historique, Oumar Mariko et le contentieux général de l’Etat.

Me Kassoum Tapo, l’un des avocats du parti Sadi, s’était exprimé sur les implications de cette affaire. Il avait pointé du doigt les accusations portées contre le parti comme étant “vagues et infondées”. “Le Sadi n’a enfreint ni l’article 39 de la nouvelle constitution, ni l’article 48 de la charte des partis”, avait-il déclaré. 

Cette affaire est un test pour la liberté d’expression des partis politiques. Si le SADI est dissous, d’autres suivront’’, avait écrit le journal Info-Matin.

Le parti Sadi avait reçu ce 28 décembre 2023 une assignation en justice aux fins de sa dissolution. Suite à une requête du contentieux général de l’Etat. Le motif de cette décision était lié à la déclaration du président du parti en exil, Oumar Mariko concernant la reprise des hostilités entre l’armée et les groupes armés.

A rappeler que cet énième report intervient à un moment où les activités des partis politiques et les associations à caractère politique sont suspendues jusqu’à nouvel ordre par un décret pris ce 10 avril.

Mohamed Camara /©️ Malikonews.com  

Auteur/Autrice

Également : ,

Autres articles