L’état-major général des armées du Mali a annoncé vendredi 26 décembre 2025 qu’une attaque « coordonnée » a visé la garnison de Sandaré, dans l’ouest du pays, et qu’elle a été « repoussée ». Des opérations de ratissage étaient en cours au moment de la diffusion du communiqué officiel.
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux consultés à APA, l’état-major de l’armée malienne précise qu’« un groupe armé terroriste » a lancé une attaque contre la garnison de Sandaré « à 14 heures 02 minutes ». Le communiqué indique que l’assaut a été mené par un groupe « composé d’éléments du GSIM, du FLA et de la Katibat Ansar Eddine du Macina ». Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) -JNIM de son acronyme arabe- est la branche sahélienne d’Al-Qaida alors que le Front de libération de l’Azawad (FLA) est un groupe rebelle regroupant les principales organisations réclamant l’indépendance de l’Azawad (nord).
Selon la même source, « face à la riposte vigoureuse des FAMa, l’ennemi a tenté un repli, laissant derrière lui des corps, des blessés et des matériels ». L’état-major ajoute que « le ratissage continue ».
Aucun bilan chiffré n’a été communiqué concernant les pertes éventuelles du côté des forces maliennes. Le communiqué ne fait état d’aucune perte de contrôle de la position militaire attaquée.
Dans les heures qui ont suivi cette communication officielle, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans a revendiqué l’attaque contre la garnison de Sandaré par des messages diffusés sur ses canaux habituels. Le JNIM affirme avoir pris le contrôle de la caserne. Cette revendication intervient alors que l’état-major malien affirme que l’attaque a été repoussée et que les opérations militaires se poursuivent sur le terrain.
Sandaré est une localité de l’ouest du Mali, désormais rattachée à la région de Nioro-du-Sahel à la suite du nouveau découpage administratif. Elle se situe sur un axe routier stratégique reliant l’intérieur du pays aux zones frontalières du Sénégal et de la Mauritanie.
La localité a déjà été visée par des incidents sécuritaires ces dernières années. En juillet 2024, l’état-major avait annoncé avoir repoussé une attaque contre un poste de sécurité à Sandaré, évoquant des dégâts matériels. Au premier semestre 2025, Sandaré figurait parmi les localités concernées par l’instauration d’un couvre-feu dans l’ouest du pays, à la suite de plusieurs attaques signalées dans la zone.
Le 1er juillet 2025, la localité avait également été citée parmi les points visés lors d’attaques coordonnées contre plusieurs positions militaires dans l’ouest du Mali, selon des communiqués officiels.
Apanews
