La journée internationale des migrants a été célébrée ce 22 décembre dans la cité du Kénédougou, Sikasso, la 3ème région du Mali, par les autorités. Selon les données fournies par l’Organisation Internationale pour les migrations, 59 837 migrants ont été identifiés morts sur les routes migratoires dont 8200 cas en 2023 sur lesquels 3000 sur les routes du Sahara.
La question migratoire est au cœur des discussions politiques internationales. En cette 2ème décennie du 21ème siècle, les positions et discours des grands pays d’accueil changent en fonction de leurs intérêts ou de l’idéologie gouvernant ces pays. Pourtant, cette transhumance humaine est une garantie du droit international.
La Journée internationale des migrants a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990, relative à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles. Le Mali a ratifié ladite convention le 5 juin 2003. Le thème retenu pour cette édition 2023 est « Mobilités humaines et changements climatiques ».
Cette activité a été présidée par le premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, accompagné du ministre des maliens établis à l’extérieur, Mossa Ag Attaher, pour faire échos de l’apport significatif des migrants à l’économie du pays. En outre, ils ont également évoqué les droits protégeant les migrants au niveau international, tout en se focalisant sur les risques tragiques de la migration clandestine.
La journée internationale des migrants
Le premier ministre a évoqué la volonté du « Mali à œuvrer avec les instances internationales pour une meilleure prise en charge des problématiques de la migration. Contribuant à hauteur de 7% au produit national brut, la diaspora malienne joue un rôle déterminant dans le développement du pays ».
Pour sa part, le ministre des maliens établis à l’extérieur, a fait une analyse explicite autour du thème de cette année, « dans un rapport publié en septembre 2021, la Banque mondiale signalait que les changements climatiques constituent un facteur de migration de plus en plus inquiétant. Ils pourraient contraindre, d’ici à 2050, quelque 216 millions de personnes dans le monde en développement à migrer. Des foyers de migration climatique interne pourraient apparaître dès 2030 et s’accroître progressivement jusqu’en 2050. »
En revanche, le patron du département ministériel en charge de la diaspora, a notamment évoqué des actions menées par les autorités, « l’un des temps fort de nos activités en 2023, a porté sur la tenue des Etats généraux de la migration et de la mise en place du Cadre de Concertations avec les Maliens établis à l’Extérieur, en août 2023 à Bamako.»
« En dépit des efforts notoires de l’Etat et de ses partenaires dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière, force est de constater qu’elle continue de faire des drames malheureusement. De 2014 à nos jours, selon les données fournies par l’Organisation Internationale pour les Migrations, 59 837 migrants ont été identifiés morts sur les routes migratoires dont 8200 cas en 2023 sur lesquels 3000 sur les routes du Sahara », estime-t-il.
Mohamed Camara / Malikonews.com