Mali : La HAC veut mettre de l’ordre dans l’espace radiophonique

Le président de l’instance de régulation des médias, Gaoussou Coulibaly. © Hac

C’est en tout cas, ce qui ressort du point de presse tenu, ce 02 septembre, par la Haute autorité de la communication – HAC. Le président de l’instance de régulation des médias, Gaoussou Coulibaly, a édifié les journalistes sur « la situation de mise en conformité des médias et l’état du paiement des redevances »

Ce point de presse a été aussi l’occasion de revenir sur la question de l’application des mesures relatives « à l’arrêt des publicités non autorisées sur les médicaments », selon le quotidien national, l’Essor.

Le premier responsable de l’instance de régulation des médias, a d’abord fait des rappels sur les actions menées par sa structure dans l’histoire de la radio au Mali, «de l’appel à candidature pour l’ouverture des radios, en 2017, au démarrage des mises en conformités, en 2018 »

« Quand la Hac a commencé à travailler, il fallait régulariser la situation des radios qui avaient été créées avant qu’elle ne soit mise en place », a déclaré le président Coulibaly. Tout en précisant que « ces radios n’ont pas été soumises à un nouvel appel à candidature »

Il a, en outre, expliqué qu’elles ont été invitées à approcher « les services de la Hac pour signer des conventions en vue d’être considérées comme des radios légales. Contrairement à avant, où il n’y avait pas de redevance à payer, ni de droits d’établissement et autres ».

Concernant les reports successifs liés aux délais de la mise en conformité, Gaoussou Coulibaly a énuméré « le premier cas fait en 2019, contre lequel les faîtières, en particulier celles des radios, ont réagi en demandant suffisamment de temps. Ensuite, le report de 2021 est intervenu pour des raisons liées au Covid-19 et l’embargo [de la Cédéao contre le Mali]» Il poursuit, « également en 2022, la mise en conformité n’aura pas lieu. La Hac a été obligée d’accepter un autre report à cause de la crise énergétique. Suite à ce report, la structure de régulation avait fixé le délai au 31 mars 2024 »

Sur les 440 radios répertoriées auprès de la Hac, à ce jour, 182 radios sont en règle, 74 sont en retard de 5 ans. Les radios qui sont en retard de 3 à 4 ans, sont au nombre de 29, contre 102 enregistrant un retard allant d’un à deux ans. Le président Coulibaly souligne que 53 stations de radios sont en situation irrégulière.

Face à cette situation, le président de la Hac a insisté que des sanctions seront prises, dont le retrait définitif, la suspension provisoire ou l’envoi de lettres de mise en demeure pour le paiement des redevances. En ce qui concerne, les stations de radios dans les zones de conflit, la Hac rassure qu’elles bénéficient d’une certaine «bienveillance avant de venir se mettre en règle »

La problématique de la publicité

Le quotidien national a également rapporté, qu’en ce qui concerne la problématique de la publicité non autorisée sur les médicaments, l’instance de régulation a estimé que « l’intérêt des populations doit être au centre des préoccupations de tous ceux qui sont dédiés aux services publics ».

« La Hac ne pouvait pas continuer à laisser les médias induire les populations en erreur en leur vendant ces médicaments », a souligné M. Coulibaly. Avant d’inviter « les tradithérapeutes à se renseigner sur la loi et l’arrêté disponibles sur la publicité sur leurs médicaments »

Le patron de l’institution de régulation a surtout averti, au cours de sa longue intervention qu’à partir « d’aujourd’hui, que les uns et les autres sachent que nous allons les suivre quotidiennement pour connaître les radios qui ont respecté ou pas le délai qui s’étendait au mois d’août dernier ». Indiquant que les sanctions vont tomber pour les radios qui persisteront dans ces publicités sans se conformer aux règles dès que le dossier de monitoring sera disponible.

Mohamed Camara / Malikonews.com

Auteur/Autrice

Également :

Autres articles