Mali : la communauté internationale vent debout contre la suspension des activités politiques

Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat. © Commissioon UA

C’est désormais connu de tous, le 10 avril dernier les autorités de la transition ont décidé en conseil des ministres de suspendre les activités des partis politiques et activités à caractère politique des associations. Face à l’ampleur de la décision, la communauté internationale, à travers les Nations Unies et l’Union africaine, est montée au créneau pour tirer le signal d’alarme. Elle se dit préoccupée par la situation et ‘’exige’’ des autorités de la transition de revenir sur cette décision.

Depuis l’annonce de la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique, les réactions la condamnant se sont multipliées. L’Union africaine par la voix de son président de la commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat a exprimé sa vive inquiétude quant à cette suspension qui, selon lui, est de nature à ‘’entraver’’ la mise en œuvre d’un processus de transition inclusive dans le pays.

Le président de la commission de l’UA a appelé les autorités de transition à ‘’reconsidérer’’ ladite décision et à travailler à une feuille de route visant à ‘’achever’’ le processus de transition en cours. Moussa Faki Mahamat a également souligné ‘’avec force le droit à la participation citoyenne, religieuse et politique, comme droit fondamental’’. Il affirme avoir noté avec une grande préoccupation la publication le 10 avril 2024 par les autorités de transition malienne le Décret n° 0230 portant suspension de toutes les activités des partis politiques et des associations citoyennes au Mali.

Dans ce communiqué rendu public le 13 avril depuis Addis-Abeba en Ethiopie au siège de l’organisation, le diplomate tchadien a réaffirmé ‘’le soutien continu’’ de l’Union africaine au peuple malien et a réitéré la volonté de l’organisation des Etats africains de travailler avec les autorités de transition et toutes les parties prenantes maliennes ‘’au rétablissement de l’ordre constitutionnel, dans les délais prescrits, en vue de promouvoir une paix, une stabilité et un développement durables au Mali’’.

Pour sa part, l’ONU demande à Bamako ‘’d’abroger immédiatement » la décision portant suspension des activités des partis politiques. La demandé a été formulée par le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme le jeudi passé, « nous sommes profondément préoccupés par le décret suspendant les activités des partis politiques et autres associations civiques. Il doit être immédiatement abrogé« , a indiqué l’Autrichien, Volker Turk, haut-commissariat sur son réseau social X (ex-twitter).

Adama Tembely/©️ Malikonews.com 

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