Mali : la banque mondiale impose des conditions pour le décaissement de ses 60 millions de dollars en faveur du pays

Siège de la banque mondiale à Washinton DC. © World Bank

Cette information a été donnée par le ministre de l’économie et des finances, Alhousseini Sanou, lors de la session plénière devant le conseil national de transition, le 27 juin. Il a notamment fait savoir que ces fonds alloués par les institutions de Bretton Woods, lors des réunions de printemps à New-York aux Etats-Unis, qui s’étaient tenues du 15 au 20 avril, n’ont pas encore été décaissés, car “la banque mondiale impose des conditions » pour débloquer ses 60 millions de dollars.”

Le patron du département de l’économie, Alhousseini Sanou avait pourtant annoncé durant les réunions du printemps à New-York, en avril dernier que « la Banque mondiale est le premier partenaire multilatéral du Mali qui a financé au Mali plus de 1500 milliards de FCFA de projets. Dans le cadre de l’amélioration de la fourniture d’énergie, ils sont d’accord pour mettre à la disposition du Mali 60 millions de dollars (soit près de 40 milliards de F CFA) immédiatement pour permettre à l’EDM-SA de faire face aux achats de carburants ou d’énergie à partir des pays de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et également de nous accompagner dans le cadre d’autres projets sur la réalisation d’infrastructures photovoltaïques pour charger le mix énergétique » Ce jour-là, les deux parties avaient même passé en revue l’état de leur coopération qui ‘’se porte bien’’.

Cependant, ces fonds n’ont pas encore été décaissés, a déclaré le ministre Sanou devant le Conseil national de transition, le jeudi 27 juin 2024. Il a également profité de l’occasion lors de la séance plénière devant les parlementaires, pour détailler les conditions imposées par la Banque mondiale, telles « qu’une réduction de la masse salariale », ainsi que l’achat obligatoire de l’électricité auprès des pays de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le gouvernement malien juge «inacceptables » ces conditions imposées par l’institution financière.

Les autorités veulent se tourner vers le Niger qui s’est engagé à vendre son pétrole au Mali à un prix bas pour soutenir le secteur énergétique du pays.

Le Mali traverse une crise financière aiguë, exacerbée par le manque de soutien des bailleurs de fonds, à en croire le ministre de l’économie. En indiquant que « les bailleurs de fonds ne nous accompagnent pas ».

Mohamed Camara / Malikonews.com

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