Mali : abrogation des décrets de nomination de responsables de la santé et de la fonction publique impliqués dans des actions de fraude et de corruption

La ministre de la santé Assa Badiallo Touré. Crédit photo : Présidence de la république

Lors du conseil des ministres de ce mercredi 14 février, les ministres de la santé et celui de la fonction publique ont parallèlement proposé au conseil, l’abrogation des décrets de nomination de certains de leurs agents cités dans des actions de fraudes et de corruptions. Il s’agit notamment, de l’affaire de fraude ayant conduit à l’annulation du concours d’entrée dans la fonction publique, et de l’affaire relative à la gestion du fonds COVID-19. Les personnalités visées par ces abrogations sont déjà poursuivies par la justice.

Le concours d’entrée à la fonction publique a été annulé ce début de mois pour des raisons de fraudes, « un vaste réseau de fraudes » a été découvert par les autorités. Selon les informations relayées par la presse, plusieurs fonctionnaires du département de la fonction publiques étaient impliqués dans cette affaire « crapuleuse » et sont déjà en garde à vue au pôle économique et financier de Bamako pour « corruption et faux usage de faux » dans l’affaire de « fraude au concours d’entrée dans la fonction publique 2023 », depuis ce 12 février.

Parmi les personnes citées, figurent le chef de cabinet du ministère, trois chargés de missions, un lieutenant-colonel des douanes et le directeur du centre national des concours.

Par ailleurs, a-t-on appris dans le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi, le chef du département de la fonction publique a proposé au conseil l’abrogation de nomination de certains de ses agents, cités dans cette affaire. Le conseil des ministres a ainsi abrogé les décrets les concernant.

L’abrogation des décrets de nomination des directeurs généraux du ministère de la santé  

Le monde de la santé est également remué depuis ce début de mois, par un rebondissement dans l’affaire du fond COVID19. La brigade du pôle économique et financier avait mis en garde à vue, le mercredi 7 février, une dizaine de directeurs et anciens directeurs d’hôpitaux, soupçonnés « d’atteintes aux biens publics, faux et usage de faux et complicité. » pour ‘’un trou de plus 35 milliards de FCFA’’ dans le dossier du fonds Covid19.

En outre, ces personnalités accusées de corruption, ont été relâchées le lendemain, après avoir “régularisé” leurs situations. Mais resteront toujours poursuivies par la justice.

C’est ainsi que la ministre de la santé a fait aussi, pour sa part, une proposition au conseil des ministres, d’abroger les décrets portant nomination des personnes mises en cause dans la gestion du fonds Covid. 

Mohamed Camara / Malikonews.com

 

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