Le gouvernement malien a ratifié un prêt de l’IDA, à hauteur de 133 milliards de FCFA, pour financer la construction du tronçon Sandaré–Diéma, dans la région de Kayes récemment touchée par des attaques jihadistes.
Le gouvernement malien a autorisé la ratification d’un accord de prêt de plus de 133 milliards FCFA avec l’Association internationale de développement (IDA), pour financer un projet de réhabilitation routière incluant la construction du tronçon Sandaré–Diéma, dans la région de Kayes récemment frappée par des attaques jihadistes.
Le financement, signé le 21 juillet, porte sur le Projet d’amélioration de la connectivité et de la résilience des infrastructures routières. Il prévoit la construction de la route Sandaré–Diéma, la réhabilitation de 200 km de pistes rurales, ainsi que la rénovation d’écoles et de centres de santé. Des études techniques sont aussi prévues pour le tronçon stratégique Douentza–Gao, reliant le centre au nord du pays.
Ce projet concerne directement le cercle de Diéma, théâtre d’un déficit d’infrastructures depuis des années. Selon la Banque mondiale, des financements antérieurs ont déjà été accordés dans cette zone depuis 2019, mais sans travaux achevés à ce jour.
La décision intervient trois semaines après des attaques coordonnées menées le 1er juillet dans la région de Kayes par le groupe jihadiste JNIM, affilié à Al-Qaïda. Plusieurs localités avaient été ciblées, notamment Sandaré et les abords de Diéma. À l’usine Diamond Cement, trois ressortissants indiens avaient été enlevés, selon la diplomatie indienne.
En riposte, les Forces armées maliennes (FAMa) ont affirmé avoir neutralisé plus de 80 assaillants. Les autorités n’ont pas précisé si les zones couvertes par le projet sont sécurisées, mais le choix du tronçon Sandaré–Diéma apparaît comme un choix à la fois stratégique et symbolique pour reconnecter cette partie instable de la région de Kayes.
Avec Apanews
