Les États-Unis « impatients » de voir des « progrès » dans les pourparlers sur l’Ukraine

Le président américain Donald Trump "a clairement indiqué qu'il souhaitait la fin de la guerre". © The White House

Les Etats-Unis sont « impatients » de voir des « progrès » dans les discussions sur l’Ukraine, et sont prêts à « tout mécanisme » pouvant ramener une paix durable, a déclaré jeudi le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.

« Il y a beaucoup de travail. Nous restons engagés dans cette voie. Evidemment, comme tout le monde, nous sommes impatients, nous voulons que cela se produise, mais c’est difficile (…) nous espérons que des progrès seront bientôt réalisés ici », a-t-il déclaré à Antalya, en Turquie, avant le début d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan.

Le président américain Donald Trump « a clairement indiqué qu’il souhaitait la fin de la guerre », a affirmé Marco Rubio.

« Il est ouvert à pratiquement tous les mécanismes permettant de parvenir à une paix juste et durable », qui « permettra non seulement de mettre fin à cette guerre, mais aussi d’éviter qu’une nouvelle guerre ne commence un jour ou l’autre », a souligné le secrétaire d’Etat américain.

Et pour son homologue français Jean-Noël Barrot, la première étape passe par un cessez-le-feu, car, « on ne négocie pas sous les bombes ».

Une délégation russe envoyée par Vladimir Poutine est arrivée jeudi à Istanbul sans le président russe pour les premiers pourparlers directs avec l’Ukraine depuis le printemps 2022 sur l’issue de la guerre.

Les modalités de la réunion restent encore floues.

De ces « discussions techniques qui vont se tenir ici en Turquie, nous pouvons espérer obtenir un cessez-le-feu, sans condition, immédiat, qui permette l’ouverture de négociations », a affirmé le ministre français à son arrivée à Antalya.

– « Eviter les pièges » –

Mais, a-t-il ajouté, il faut « éviter de retomber » dans les pièges qui ont fait échouer de précédentes discussions à Istanbul en 2022.

« Le premier de ces pièges, c’est que les discussions se tiennent sans un cessez-le-feu », a-t-il souligné.

L’autre piège, a-t-il expliqué, serait une « démilitarisation de l’Ukraine », qui la priverait, par avance, des garanties de sécurité dont elle aura besoin en cas d’accord de paix.

Plusieurs ministres européens ont fait part à Antalya de leur scepticisme quant à la volonté de paix du président russe Vladimir Poutine.

« La Russie ne veut pas de négociations sérieuses à ce stade », a ainsi jugé le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul. « Cela aura des conséquences. L’Europe est très déterminée à décider de nouvelles sanctions », a-t-il ajouté.

M. Barrot a évoqué de son côté des sanctions « massives » pour « contraindre Vladimir Poutine à initier ces négociations de paix s’il continuait à les esquiver ».

Le président russe « doit se rendre compte qu’il n’a pas toutes les cartes en main », a encore dit le ministre allemand. « Le monde attend qu’il réponde enfin à l’appel à venir à la table des négociations », a-t-il insisté.

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte s’est dit toutefois jeudi « prudemment optimiste » quant à une éventuelle percée dans les négociations sur l’Ukraine, à condition que les Russes franchissent les « prochaines étapes ».

« Des progrès pourraient être réalisés au cours des deux prochaines semaines », a-t-il dit en estimant que « la balle est maintenant clairement dans le camp de la Russie ».

Avec AFP

 

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