Le secrétaire général de l’ONU « persona non grata » en Israël

Le secrétaire général de l'ONU "persona non grata" en Israël. © UN

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé mardi avoir déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gueterres, « persona non grata en Israël », lui reprochant de ne pas avoir condamné nommément l’Iran pour son attaque massive contre Israël mardi soir.

« Quiconque ne peut condamner sans équivoque l’attaque odieuse de l’Iran contre Israël ne mérite pas de fouler le sol israélien. Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins », a affirmé M. Katz dans un communiqué.

Après l’attaque de l’Iran qui a tiré près de 200 missiles sur Israël mardi soir, M. Guterres a condamné « l’élargissement du conflit au Moyen-Orient », en déplorant « l’escalade après escalade ».

« Cela doit cesser. Il nous faut absolument un cessez-le-feu », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

Les relations notoirement difficiles entre Israël et les Nations unies ont sombré au plus bas depuis le 7 octobre, date de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre en cours à Gaza.

Israël est très critique vis-à-vis de l’ONU, et leurs relations se sont encore détériorées après l’attaque du mouvement islamiste palestinien.

Les appels israéliens à la démission d’Antonio Guterres ont débuté très vite après le début de la guerre, lorsqu’il a souligné que l’attaque du Hamas ne s’était « pas produite dans le vide » et que « le peuple palestinien (avait) été soumis à 56 ans d’occupation étouffante ».

M. Guterres a appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu pour mettre fin aux combats à Gaza et au Liban, où Israël est en pleine escalade militaire contre le Hezbollah depuis quelques semaines.

Le mouvement islamiste libanais a ouvert un front en soutien au Hamas le 8 octobre en commençant à tirer des roquettes sur le nord d’Israël. Depuis lors, les affrontements quasi quotidiens entre la milice chiite et l’armée israélienne ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers de civils de part et d’autre de la frontière.

Lundi, Israël a annoncé avoir commencé une offensive au sol en territoire libanais contre le Hezbollah.

Avec AFP

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