Le Niger et le Ghana veulent « dynamiser » leur coopération

Le Niger et le Ghana veulent "dynamiser" leur coopération. © Présidence du Ghana

Le Niger et le Ghana ont affirmé dimanche à Niamey leur volonté de « dynamiser » leur coopération bilatérale et de « combattre le terrorisme » au Sahel, lors d’une visite du président ghanéen dans le pays.

John Dramani Mahama a entamé samedi à Bamako une tournée des trois alliés sahéliens – Mali, Niger, Burkina – pour tenter de les convaincre de renouer avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils ont quittée fin janvier. Il se rendra lundi à Ouagadougou.

John Dramani Mahama a effectué une visite de quelques heures dimanche à Niamey et s’est entretenu au palais présidentiel avec le chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, selon un communiqué commun lu à la télévision d’État, Télé Sahel.

« Les deux chefs d’État ont réaffirmé leur volonté commune d’impulser et de dynamiser la coopération bilatérale entre les deux pays », ont-ils annoncé dans le document.

Le texte ne mentionne pas la rupture entre les régimes militaires et la Cedeao, ni un éventuel dialogue pour un retour dans l’organisation.

Concernant le plan sécuritaire, les deux chefs d’État « ont évoqué la menace terroriste au Sahel et en Afrique de l’Ouest » et « ont réaffirmé leur engagement à unir leurs forces pour la combattre », ont-ils ajouté.

Le Niger, est confronté depuis des années aux attaques de jihadistes liés à Al-Qäida et l’État islamique.

Ces groupes armés  menacent d’étendre leur influence aux pays côtiers, comme le Ghana.

Samedi, M. Mahama s’est entretenu à Bamako avec le dirigeant malien, le général Assimi Goïta.

Le président ghanéen avait alors affirmé qu’il était « encore possible de trouver un terrain d’entente ». Le chef de la junte malienne ne s’est pas exprimé.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont connu entre 2020 et 2023 des coups d’État qui ont porté des régimes militaires au pouvoir.

Les trois pays se sont unis au sein d’une confédération, l’Alliance des États du Sahel (AES).

La rupture entre les trois pays et la Cedeao s’est faite après le coup d’État au Niger, en juillet 2023, lorsque l’organisation ouest-africaine avait menacé d’intervenir militairement et imposé de lourdes sanctions économiques à Niamey, levées depuis.

Les trois pays ont claqué la porte de la Cedeao en janvier 2024. La décision a pris effet un an plus tard, le 29 janvier dernier.

A l’occasion d’une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara mercredi, le président ghanéen s’est positionné comme médiateur avec l’AES.

Avec AFP

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