Le Maroc et les pays du Sahel s’engagent à « accélérer » une initiative d’accès à l’Atlantique

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a reçu au palais royal les ministres des Affaires étrangères de l'AES. © Ministère des affaires étrangères du Maroc

Les chefs de la diplomatie du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont réaffirmé lundi à Rabat leur engagement à « accélérer » l’initiative proposée par le Maroc visant à offrir un accès à l’océan Atlantique aux pays du Sahel, a rapporté l’agence de presse marocaine.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a reçu au palais royal le ministre des Affaires étrangères du Niger, Bakary Yaou Sangaré, son homologue malien Abdoulaye Diop, et celui du Burkina Faso, Karamoko Jean Marie Traoré, lors d’une rencontre s’inscrivant « dans le cadre des relations fortes » du royaume avec les trois pays sahéliens, a indiqué la MAP.

Lors de cette rencontre, les trois ministres ont salué l’initiative proposée par le Maroc pour favoriser l’accès de leurs pays à l’Atlantique, « réaffirmant leur adhésion totale et leur engagement pour accélérer sa mise en œuvre », d’après la même source.

Mohammed VI avait annoncé ce projet dans un discours en 2023. L’océan Atlantique s’étend notamment sur les côtes du territoire disputé du Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie.

Aucun calendrier n’a encore été annoncé pour la mise en œuvre de cette initiative, qui devrait principalement prendre la forme d’un réseau routier.

Les trois pays sahéliens, dépourvus d’accès à la mer, ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), créée comme cadre d’intégration et de coordination.

Cette initiative intervient « à un moment où chacun de nos pays était dans une sorte de confinement politique, économique, et nous subissions la pression de l’enfermement », a déclaré à la presse après la réunion Karamoko Jean Marie Traoré.

Pour son homologue Malien Abdoulaye Diop, cette initiative permettra aussi de « renforcer également la paix et la sécurité » au Sahel, et le Nigérien Bakary Yaou Sangaré l’a qualifiée d’ « aubaine » pour les trois pays « enclavés ».

Dans le même temps, les relations entre cette alliance tripartite et l’Algérie, rivale régionale du Maroc, se sont récemment tendues.

Début avril, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé le rappel de leurs ambassadeurs à Alger, accusant l’Algérie d’avoir abattu un drone de l’armée malienne dans le nord du Mali, près de la frontière algérienne, à la fin du mois de mars.

Avec AFP

 

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