Le groupe CMA CGM (Compagnie maritime d’affrètement) a annoncé la suspension temporaire, à compter du mercredi 5 novembre, de ses services de transport routier de marchandises à destination du Mali, invoquant de graves difficultés opérationnelles dues à la dégradation de la sécurité et à la pénurie de carburant qui sévit dans le pays.
Selon le communiqué transmis aux clients de l’entreprise, cette suspension concerne tous les corridors routiers reliant les ports d’Abidjan, Dakar, Tema et Conakry au Mali, et prend effet immédiatement.
« Le transport routier des cargaisons à destination du Mali est temporairement suspendu jusqu’à nouvel ordre », précise la compagnie maritime.
Répercussions sur les expéditions en cours
À compter de cette date (5 novembre), aucune nouvelle réservation de cargaisons à destination du Mali ne sera acceptée.
Pour les réservations déjà enregistrées avant la publication de cet avis, CMA CGM propose plusieurs options alternatives à ses clients : le retour de la cargaison vers le port d’origine ; un changement de destination vers un autre port ou point de livraison ; la livraison au port de débarquement avec clôture du connaissement ; ou encore le stockage temporaire de la cargaison dans les installations de CMA CGM, aux frais du donneur d’ordre, jusqu’à reprise du transport routier vers le Mali.
Frais et responsabilités
La compagnie souligne que tous les frais supplémentaires engendrés par cette situation ( notamment le fret de retour, le stockage, l’alimentation électrique, la manutention portuaire et les surestaries locales) resteront à la charge des clients.
CMA CGM invoque une situation de force majeure, excluant ainsi toute responsabilité en cas de perte ou de dommage subi par les cargaisons concernées.
Une situation hors du contrôle de l’entreprise
Dans son communiqué, CMA CGM présente ses excuses pour les désagréments causés à ses clients et assure que ses équipes demeurent mobilisées pour trouver des solutions logistiques alternatives et informer en temps réel de l’évolution de la situation.
Cette suspension survient dans un contexte marqué par des perturbations sécuritaires et des problèmes d’approvisionnement en carburant qui affectent fortement le transport terrestre au Mali.
Si le gouvernement de transition n’a pas encore réagi à l’annonce de l’affréteur maritime, le Conseil malien des chargeurs, organisme chargé de veiller à l’approvisionnement régulier et à moindre coût du pays tout en rationalisant la chaîne logistique de transport, a convoqué d’urgence une réunion pour demain, vendredi 7 novembre.
MalikoNews
