Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a validé lundi la 7e revue du programme d’aide en cours au Niger, ce qui entraîne le versement immédiat d’une nouvelle tranche, de 18 millions de dollars.
Ce versement porte à 346 millions le montant total des déboursements d’ores et déjà réalisés à destination du pays sahélien, via deux formes de financements existants, sur les 407,3 millions accordés au total par le FMI.
L’une des deux concerne le Fonds pour la résilience et la soutenabilité, qui permet aux pays de financer l’adaptation et la lutte contre le réchauffement climatique, grâce à un prêt d’une durée plus longue intégrant une période de grâce avant que les remboursements ne débutent.
Cité dans un communiqué, le directeur général adjoint du FMI, Kenji Okamura, a jugé « globalement satisfaisante » l’avancée des réformes prévues par le gouvernement nigérien dans le cadre du programme d’aide, parmi lesquelles un ajustement de son budget, la mise en place d’une stratégie d’utilisation de ses revenus pétroliers et un renforcement de la mobilisation de ses revenus fiscaux.
Malgré les chocs provoqués par « l’instabilité politique, les conflits et des événements extrêmes », M. Okamura a par ailleurs jugé que l’économie nigérienne avait fait preuve de « solidité », et a estimé que les perspectives sont « relativement favorables » en particulier grâce aux revenus générés par l’extraction de matières premières.
Mais « compte tenu du resserrement des conditions de financement, les autorités doivent mener une politique d’emprunt prudente, se reposant avant tout sur les financements concessionnels pour éviter un risque de crise de la dette », ce qui signifie une implication continue des institutions financières internationales comme le FMI.
Le Fonds anticipe une croissance de 6,6% cette année, en recul par rapport à 2024 (+10,3%) mais qui devrait se stabiliser au-delà de 6% dans les années suivantes, si la situation politique et sécuritaire n’empire pas.
A l’instar de ses voisins du Mali et du Burkina Faso, le Niger a annoncé fin juin la nationalisation d’industries minières, telles que la filiale du groupe français de l’uranium Orano, Somaïr, une décision dénoncée par le groupe industriel.
Avec AFP