L’accord porte également sur la première revue dans le cadre du Fonds de résilience et de durabilité, l’outil de financement de long terme du FMI afin de financer la transition écologique et l’adaptation des pays émergents et en développement, qui permettrait cette fois le versement de 45,3 millions de dollars supplémentaires.
« L’économie nigérienne a été très affectée par l’instabilité politique et les sanctions consécutives à la prise de pouvoir par l’armée en juillet 2023. Néanmoins, les perspectives à court et moyen terme se sont améliorées, entre la levée des sanctions, l’exportation de pétrole et l’amélioration de la production agricole », a souligné la directrice générale adjointe du Fonds, Antoinette Sayeh, citée dans le communiqué.
Les défis restent cependant importants, « les autorités doivent reconstruire les marges budgétaires, améliorer la gestion de la dette, renforcer les amortisseurs sociaux ainsi que les cadres de gouvernance et lutte contre la corruption », a détaillé Antoinette Sayeh.
Le FMI est l’une des rares institutions à continuer d’apporter de l’aide au Niger depuis le coup d’État. La France, l’Allemagne, l’Union européenne et les États-Unis ont suspendu un certain nombre de programmes d’aide.
Après avoir suspendu également ses décaissements, la Banque mondiale a annoncé mi-mai une reprise du financement de plusieurs projets dans le pays.
Les sanctions et les difficultés du secteur agricole, essentiel au Niger, avaient entraîné un ralentissement de la croissance en 2023, à 2,4%, un niveau particulièrement faible pour un pays connaissant une croissance annuelle de sa population de 3,7% en moyenne.
Mais la levée des sanctions et la bonne tenue du secteur pétrolier devrait permettre à l’économie nigérienne de progresser de 10,6% cette année, avec une inflation qui devrait rester contenue, selon le FMI.
Le FMI alerte cependant sur les effets que pourraient avoir une détérioration de la situation sécuritaire dans le pays sur la croissance économique.
Avec AFP