Lors de son premier mandat, Donald Trump avait évoqué le système de soins de la « Nambie », au lieu de prononcer « Namibie », lors d’un discours aux Nations unies.
Des mois plus tard, il avait qualifié Haïti et des pays africains de « pays de merde » lors d’une réunion à huis clos à la Maison Blanche, provoquant un tollé mondial.
Interrogé sur ces propos, Raila Odinga a affirmé ne pas être inquiet « du tout ». « C’était le Trump avant, nous avons un nouveau Trump » aujourd’hui, a-t-il affirmé.
Le président kényan William Ruto, qui avait battu Raila Odinga lors de la dernière présidentielle en 2022 et le soutient désormais pour la présidence de l’UA, a eu un échange téléphonique vendredi avec Donald Trump, au cours duquel il a notamment évoqué la mission internationale menée par le Kenya en Haïti.
M. Odinga, cinq fois candidat malheureux à la présidentielle au Kenya, a également laissé une porte ouverte sur une nouvelle candidature en 2027, tout en assurant vouloir se « concentrer pour travailler pour l’Union africaine ».
Engagé au début des années 1980 contre le régime de parti unique, Raila Odinga a connu la détention arbitraire (près de huit ans, sans procès, entre 1982 et 1991) et un bref exil en Norvège, avant d’entrer au Parlement lors des premières élections multipartites de 1992.
Pour succéder à Moussa Faki Mahamat, M. Odinga sera opposé au Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, au Mauricien Anil Gayan et au Malgache Richard Randriamandrato.
L’élection du président de l’institution continentale, qui aura lieu en février lors du prochain sommet de l’UA, se fait par vote secret à la majorité des deux tiers des Etats membres ayant le droit de vote. Le mandat est de quatre ans, renouvelable une fois.
Avec AFP