Le CNT adopte la deuxième partie du budget 2026 : un “budget de souveraineté et de développement” selon le gouvernement

Le Président du Conseil national de Transition, Malick Diaw. © CNT

Le Conseil national de Transition (CNT) a donné, mardi 9 décembre, son quitus à la deuxième partie du Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, consacrée aux moyens des politiques publiques. Ce vote complète ainsi l’examen budgétaire entamé avec l’adoption de la première partie portant sur les équilibres généraux de l’État.

À l’issue d’un examen détaillé, conduit programme par programme et dotation par dotation conformément à la loi organique relative aux lois de finances, les membres présents du CNT ont approuvé à l’unanimité l’intégralité du budget 2026.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, s’est félicité de cette validation parlementaire, saluant « la qualité des travaux menés en commission et le climat de confiance » qui a marqué les échanges.

« Le Parlement a voté à l’unanimité pour un budget qui s’élève à 3 578 milliards de francs CFA en dépenses et à 3 058 milliards de francs CFA en recettes », a déclaré le ministre.
De ces agrégats découle un déficit budgétaire de 520 milliards de francs CFA, en baisse de 10 % par rapport à 2025 (540 milliards de francs CFA).

Des indicateurs économiques en amélioration pour 2026

Le ministre a souligné la dynamique positive des principaux indicateurs macroéconomiques prévus pour l’exercice 2026 :

  • Recettes : +15 % par rapport au budget initial 2025 ;
  • Dépenses : +11 % par rapport au budget initial 2025 ;
  • Taux de croissance attendu : 6,3 % (contre 6,1 % en 2025) ;
  • Déficit budgétaire rapporté au PIB : 2,2 % (contre 2,7 % en 2025) ;
  • Inflation maîtrisée : 2,5 % (contre 2,7 % en 2025).

Selon le ministre Sanou, ces performances permettent au Mali de respecter les trois critères de premier rang de convergence de l’UEMOA, notamment un ratio d’endettement sur le PIB de 42,3 %, légèrement inférieur à celui de 2025 (42,4 %).

Un budget tourné vers la sécurité, l’éducation et la santé

Présenté comme un « budget de la souveraineté et du développement économique », le PLF 2026 accorde une priorité affirmée aux secteurs stratégiques : sécurité, éducation et santé. Il intègre également les réformes issues des États généraux, des Assises nationales de la Refondation et du Dialogue inter-malien.

Dans le cadre de l’approche en mode programme, le budget 2026 est structuré autour de 134 programmes, dont 92 budgets opérationnels, pour un total de 439 objectifs mesurés via 1048 indicateurs. Ce dispositif vise à renforcer la transparence et l’efficacité de l’exécution budgétaire.

Engagement renouvelé du ministère des Finances

Le ministre Sanou a conclu en réaffirmant l’engagement de son département à mettre en œuvre le budget « conformément aux engagements pris devant le Conseil national de Transition », avant de saluer la confiance accordée et « la qualité des échanges constructifs » avec la Commission des Finances du CNT.

Avec cette adoption, le gouvernement dispose désormais de l’instrument nécessaire pour poursuivre ses objectifs de développement, de stabilité et de sécurité pour l’année 2026.

 

 

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