Le gouvernement du Burkina Faso a octroyé un nouveau permis d’exploitation d’une mine d’or à la société russe Nordgold, selon le compte rendu du Conseil des ministres consulté par l’AFP vendredi.
La production aurifère du Burkina – pays qui se rapproche de la Russie également diplomatiquement et militairement – contribue pour quelque 14% aux recettes de l’Etat, selon les chiffres officiels.
« Le Conseil des ministres a adopté un décret portant octroi d’un permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or dénommée Niou (centre Nord) à la société Nordgold Niou S.A », précise le compte-rendu gouvernemental.
Le permis couvre une superficie de 52,8 km2, pour une production totale attendue estimée à plus de 20,2 tonnes d’or en huit ans, selon la même source.
La contribution directe au budget de l’Etat est estimée à 51 milliards de francs CFA (77,8 millions d’euros), 7 milliards (11,9 millions d’euros) devant par ailleurs aller au Fonds minier de développement, affirme-t-elle.
« D’une durée de vie de huit ans, le projet permettra la création de 204 emplois, soit 75 emplois directs et 129 emplois indirects », souligne le compte-rendu du gouvernement.
Au Burkina Faso, l’or est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation devant le coton, avec environ avec 70 tonnes par an et 17 mines industrielles.
Les autorités ont lancé fin 2023 la construction de la première raffinerie d’or du pays.
Le gouvernement avait déjà octroyé, au cours de la même année, un permis d’exploitation à Nordgold sur le site de Yimiougou (région du Centre nord) couvrant une superficie de 31,44 km2, pour une production totale estimée à 2,53 tonnes d’or.
Nordgold, à travers ses deux filiales, la société des mines de Taparko (Somita) et Bissa gold, exploitait déjà trois gisements dans le nord du pays, en proie à des violences jihadistes depuis 2015, perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Nordgold avait annoncé en avril 2022 l’arrêt de la mine de Taparko, principale mine privée du Burkina Faso, pour « raisons de sécurité ».
Depuis l’arrivée au pouvoir du régime militaire, le pays se rapproche de la Russie sur le plan militaire et minier notamment.
Avec AFP