Le mercredi 07 novembre, une journée de sensibilisation et d’information à l’endroit des structures de médias sur la protection des données à caractère personnel, a eu lieu à Bamako. Cette cérémonie était présidée par le patron de la Hac, Gaoussou Coulibaly, accompagné par le premier responsable de l’autorité de protection des données à caractère personnel, Mamadou Samassekou.
Le thème retenu pour cette journée d’information et de sensibilisation, était : « Les médias et la protection des données à caractère personnel »
Pour Mamadou Samassekou, président de l’APDP, « l’ère numérique a plongé le monde dans une collecte frénétique de données personnelles, souvent à des fins stratégiques ou profitables. » Il avait indiqué qu’aucun secteur n’échappe à cette réalité, et des millions d’individus subissent des violations de leur vie privée, parfois cautionnées par des grandes entreprises.
« La protection des données personnelles est aujourd’hui un enjeu crucial dans notre société connectée. Que les médias, tout en assurant leur mission d’information et de liberté d’expression, ont aussi une responsabilité : celle de respecter les droits individuels, notamment en ce qui concerne la vie privée » a-t-il déclaré .
Selon le président Samassekou, « les progrès technologiques permettent une collecte et une diffusion des données sans précédent. Pourtant, cette accessibilité s’accompagne de risques. Une information mal vérifiée ou sortie de son contexte peut nuire gravement à la réputation ou à la vie privée d’une personne ». Avant d’expliquer que « les médias, en tant qu’acteurs influents, doivent respecter les principes de transparence et de nécessité. Publier des informations privées exige d’en évaluer la pertinence pour l’intérêt public, tout en mesurant l’impact sur les individus concernés »
La législation face aux réalités numériques
Les responsables de l’APDP, conscients des challenges, auxquels les acteurs des médias font face, encourage la formation aux outils de vérification et de protection des données. Il est prévu une collaboration étroite entre les médias et l’autorité.
Le président Samassekou avait, cependant plaidé pour que les législations soient adaptées aux nouvelles réalités numériques, « en prévoyant des sanctions contre les atteintes aux droits individuels, mais aussi des mesures de sensibilisation pour encourager une approche plus respectueuse de la vie privée »
Mohamed Camara