Bamako, 23 septembre 2025, l’association « Des Voix pour le Mali » a officiellement lancé à la Commune 1 du district de Bamako le projet « Gwélekan », une initiative ambitieuse visant à renforcer la redevabilité des élus locaux grâce à des mécanismes participatifs impliquant les jeunes et les femmes. Le lancement a été marqué par une cérémonie réunissant des élus, des représentants de la société civile, des jeunes, des femmes ainsi que des représentants de l’ambassade du Canada.
Gwélekan a pour but principal de favoriser une gouvernance locale transparente et inclusive, en permettant aux citoyens en particulier jeunes et femmes de suivre, questionner et influer sur les décisions des élus locaux, à en croire les initiateurs. Cette initiative vise à créer des mécanismes de participation citoyenne et à encourager l’engagement des populations traditionnellement sous-représentées dans la gestion publique.
Selon Kalifa Diakité, le chargé des programmes de l’association, le projet entend contribuer au renforcement de la confiance entre les habitants et leurs représentants, tout en promouvant la responsabilité et la transparence dans l’action locale. Il indique, en outre que « nous sommes convaincus que la transparence et la bonne gouvernance ne peuvent se construire que si nous incluons activement tous les acteurs de la société civile »
Un appui canadien dans le cadre du FCIL
Le projet est mis en œuvre avec le soutien de l’Ambassade du Canada au Mali via le Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL). Dans un communiqué, la représentation diplomatique canadienne au Mali, a affirmé sa fierté de soutenir « la redevabilité des élus locaux par des mécanismes participatifs des jeunes et des femmes » tout en soulignant ainsi l’importance accordée à la gouvernance inclusive, à l’égalité des genres et à l’engagement citoyen.
Le chargé des affaires de l’ambassade, David Fairchild, a notamment salué les porteurs de cette initiative citoyenne, « vous avez pu vous démarquer grâce à la particularité de votre projet qui renforce la recevabilité des élus avec la participation des jeunes et des femmes. »
Cet appui s’inscrit dans la tradition de l’aide canadienne au développement au Mali, notamment en matière de gouvernance inclusive, de paix, de sécurité et de promotion des droits des femmes et des jeunes.
Déroulé du projet Gwélenka
Après le lancement du projet et la session des formations dans la commune 1 de Bamako, la commune 3 a accueilli à son tour, du 27 au 28 novembre 2025, une session de formation d’information sur la gouvernance locale., au sein de la mairie de la commune.
Ces différentes font partie des grandes lignes des premières activités du projet notamment des sessions d’information, des ateliers de formation et des espaces de dialogue entre les citoyens et leurs élus. Des élus locaux, des leaders communautaires, des représentants de la jeunesse et des femmes de la commune 3 ont participé activement à ce débat sur la transparence, la communication, et les mécanismes de suivi des décisions publiques. Un atelier de formation qui était animée par le Consul Samba Touré, supervisé par les responsables « Des voix pour le Mali ».
Les participants se sont montrés optimistes quant à la capacité de Gwélekan à améliorer la qualité de la gouvernance locale, en particulier en donnant voix aux populations souvent marginalisées dans le processus décisionnel.
Dans un contexte malien marqué par des défis de gouvernance, de confiance entre les citoyens et les institutions, et de participation citoyenne limitée, Gwélekan représente une initiative porteuse d’espoir. En mobilisant les jeunes et les femmes souvent exclues des processus décisionnels, le projet pourrait contribuer à rendre les élus locaux plus responsables et plus à l’écoute des besoins réels des communautés.
Mohamed Camara



