Recherché depuis lundi, Nkosinathi Emmanuel Mthethwa, homme politique de premier plan, pourrait s’être défenestré du 22e étage d’un hôtel de la porte Maillot.
Il était activement recherché depuis lundi par les autorités, qui redoutaient un passage à l’acte suicidaire. Au lendemain de sa disparition, Nkosinathi Emmanuel Mthethwa, l’ambassadeur d’Afrique du Sud en France, vient d’être retrouvé mort, a appris Le Parisien de sources concordantes. Son corps a été découvert ce mardi, « à l’aplomb de l’hôtel Hyatt » de la porte Maillot (XVIIe), nous confirme le parquet de Paris. Le diplomate de 58 ans s’est-il défenestré de l’hôtel 4 étoiles ? Seule certitude à ce stade, « il avait réservé une chambre au 22ème étage, dont la fenêtre sécurisée a été forcée », précise le parquet.
Une enquête a été ouverte, et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Un magistrat de permanence s’est rendu sur place. Contactée, l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris restait injoignable ce mardi matin.
Un « message inquiétant »
La disparition de de Nkosinathi Emmanuel Mthethwa avait été signalée par son épouse, « qui a indiqué avoir reçu un message inquiétant de sa part dans la soirée », indique le parquet de Paris. Selon de premiers éléments, son téléphone avait borné pour la dernière fois vers 15 heures, lundi, dans les environs du bois de Boulogne, à Paris (XVIe arrondissement). Craigant un possible suicide, les policiers, épaulés par la brigade cynophile, avaient quadrillé le bois de l’Ouest parisien.
Nkosinathi Emmanuel Mthethwa avait été affecté à l’ambassade de France en février 2024. Il était également le délégué permanent de l’Afrique du Sud de l’Unesco. Homme politique de premier plan, il avait commencé sa carrière dans la lutte syndicale anti-apartheid. Il s’était fait connaître en devenant le secrétaire à l’organisation de la Ligue de la jeunesse de l’ANC en 1994. Des fonctions qu’il occupera jusqu’en 2001. Il entre à l’Assemblée nationale sud-africaine en 2002, dont il préside la commission parlementaire sur les mines et l’énergie entre 2004 et 2008.
En septembre 2008, il était devenu ministre de la Sûreté et de la Sécurité du gouvernement Motlanthe. Il avait conservé ce poste au sein du gouvernement Zuma — rebaptisé ministère de la Police — avant de devenir ministre des Arts et de la Culture après la réélection de Jacob Zuma.
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