La récente lettre envoyée par l’ambassade d’Algérie aux Pays-Bas, refusant de reconnaître la compétence de la Cour internationale de justice (CIJ) dans le dossier du drone malien abattu, soulève plus que de simples interrogations diplomatiques. Elle révèle une posture politique alarmante et un refus manifeste d’adhérer aux règles du droit international, tout en jetant une ombre sur la sincérité de l’Algérie dans cette affaire.
Depuis plusieurs années, le Mali mène un combat courageux et inlassable contre le terrorisme qui ravage sa région. Malgré des conditions souvent difficiles, le pays œuvre sans relâche pour garantir à sa population un retour à la sécurité et à la liberté de circulation. Cet effort colossal, reconnu par la communauté internationale, se heurte malheureusement à des obstacles politiques majeurs, dont le plus manifeste est la posture algérienne dans cette crise.
La destruction du drone malien soi-disant au-dessus du territoire algérien n’est pas un simple incident technique ou une erreur diplomatique isolée. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large, où l’Algérie refuse délibérément d’assumer ses responsabilités et d’apporter des réponses claires. En refusant de reconnaître la compétence de la CIJ, organe judiciaire suprême des Nations Unies chargé de faire respecter l’état de droit à l’échelle mondiale, Alger opte pour une fuite en avant qui fragilise non seulement la crédibilité du droit international mais aussi la stabilité régionale.
Le Mali, de son côté, fait preuve d’une transparence et d’une volonté de dialogue exemplaires. Sa démarche auprès de la CIJ démontre une détermination claire de résoudre pacifiquement un conflit aux enjeux sécuritaires cruciaux. Le refus algérien d’entrer dans ce cadre judiciaire est donc un signal inquiétant, qui laisse entrevoir un refus de confrontation avec la vérité et un rejet des normes internationales.
Il est essentiel de rappeler que le respect des décisions de la CIJ n’est pas un simple formalisme juridique, c’est la pierre angulaire d’un ordre international basé sur la justice, la paix et la coopération entre États souverains. Le contournement systématique de ces mécanismes légaux par l’Algérie met en péril ce fragile équilibre et nuit à l’ensemble des efforts régionaux de lutte contre le terrorisme.
Cette affaire dépasse le seul cadre bilatéral entre le Mali et l’Algérie. Elle interpelle la communauté internationale sur la nécessité de soutenir les nations qui, comme le Mali, s’efforcent de restaurer la paix et la sécurité, malgré les pressions et les obstacles. La justice internationale doit impérativement être défendue, non seulement pour garantir la légitimité des États, mais aussi pour protéger les populations qui souffrent au quotidien des conséquences de ces tensions.
Face à cette situation, le Mali reste un exemple de résilience et d’engagement, déterminé à poursuivre son combat, à renforcer ses institutions et à assurer à ses citoyens un avenir serein. La communauté internationale, quant à elle, doit se montrer vigilante et ferme, afin que le droit et la vérité triomphent sur l’obstruction et la dénégation.
Manda CISSE