La caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) s’inscrit dans une nouvelle dynamique afin de lutter “efficacement” contre la fraude au niveau de l’assurance maladie obligatoire-AMO. C’est dans cette optique qu’elle a tenu deux réunions de sa commission médicale hier mercredi 29 mai à la direction générale de la structure. Les participants ont mis l’accent notamment sur le contrôle des prestations dispensées dans le cadre du régime d’Assurance Maladie Obligatoire et ont procédé à l’examen de 44 feuilles de soins dont 29 cas suspectés de fraude.
Présidée par le directeur général adjoint de la CANAM, cette séance a évoqué principalement de potentiels cas de fraude, de faute ou d’abus de prestations au sein de l’assurance maladie obligatoire, impliquant un cabinet médical et une pharmacie. Les participants ont décidé de renforcer le contrôle des prestations dispensées dans le cadre du régime de l’AMO. Quarante-quatre feuilles de soins et des factures soumises par les pharmacies à la caisse malienne de sécurité sociale-CMSS pour remboursement ont été passées au peigne fin.
Selon le service de communication de la CANAM, parmi ces documents examinés 29 pièces ont fait l’objet des soupçons de fraude. il précise que ces feuilles de soins suspectes avaient été prescrites dans divers cabinets et centre de santé de référence-CSREF
Les décisions prises
À l’issue des discussions parfois houleuses entre les participants composés des faîtières du secteur de la pharmacie et de la médecine, plusieurs décisions ont été prises. Notamment, l’envoi d’une correspondance à la CMSS pour rejeter toutes les feuilles de soins irrégulières identifiées dans le rapport, déposées par la pharmacie concernée pour remboursement, sans préjudice de poursuites judiciaires; et d’informer la pharmacie incriminée de la décision de la CANAM concernant la gestion de ses irrégularités.
En outre, les responsables de la CANAM dans leur lutte contre la fraude, décident de l’envoi d’une lettre d’avertissement au pharmacien impliqué dans cette affaire, soulignant sa responsabilité. Ils annoncent également la suppression des trois codes prescripteurs impliqués dans des cas de faux et usage de faux. Ils envisagent d’adresser une lettre de suspension de la convention au responsable du cabinet concerné pour fraude, complicité de fraude et tentative de corruption du médecin contrôleur, jusqu’à nouvel ordre.
Adama Tembely/Malikonews.com