La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui tient jusqu’à jeudi son assemblée annuelle à Londres, a annoncé qu’elle allait désormais investir au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Nigeria, après le feu vert de ses actionnaires.
Ces derniers « ont accordé le statut de pays bénéficiaire au Bénin, à la Côte d’Ivoire et au Nigeria », a indiqué l’institution jeudi dans un communiqué. Cette décision entrera en vigueur en juillet et la banque « lancera ses investissements dans ces trois pays dans la foulée ».
Fondée en 1991 pour aider les pays de l’ex-bloc soviétique à passer à une économie de marché, la Berd a depuis déjà étendu son périmètre pour inclure des pays du Moyen-Orient, d’Asie centrale et d’Afrique du Nord.
Elle est basée dans la capitale britannique où elle réunissait son assemblée annuelle depuis mardi.
« La Berd s’appuiera sur ses ressources financières et son expertise pour stimuler l’économie de ces pays et offrir de nouvelles opportunités à leurs populations, en venant compléter l’action des partenaires de développement déjà présents », a commenté sa présidente, Odile Renaud-Basso, citée dans le communiqué.
Le Ghana, le Kenya et le Sénégal sont quand à eux en cours d’adhésion. Une fois ce processus finalisé, « ils entameront les démarches » pour devenir eux aussi des pays d’opérations, précise la Berd.
L’Irak, devenu en avril 2024 l’un des 75 Etats actionnaires de la Berd (auxquels s’ajoutent l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement), est par ailleurs également en passe de devenir un pays d’opérations.
La Berd avait revu légèrement à la baisse mardi ses prévisions de croissance pour les régions qu’elle couvre, pour lesquelles elle prévoit désormais une hausse de 3% du PIB cette année (-0,2 point).
Elle avait notamment prévenu que la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump pèse lourdement sur plusieurs pays d’Europe centrale et des Balkans, très dépendants d’une économie allemande en difficulté.
Avec AFP