En marge de la 79ème Assemblée générale des Nations unies, la Banque africaine de développement – BAD appelle les institutions de financement du développement -IFD à promouvoir la paix et la stabilité en Afrique. La déclaration est faite par Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente du groupe de la BAD chargée du développement régional lors d’une session intitulée “ investir dans la prévention : renforcer la paix – un appel à l’action pour les IFD”, qui s’est tenue le 21 septembre à New York.
C’est un appel à l’action qui est lancé par Marie-Laure Akin-Olugbade. La Banque africaine de développement, à travers sa voix, a exhorté les institutions de financement du développement et les autres partenaires du développement à multiplier les initiatives innovantes pour instaurer la paix et la sécurité en Afrique. La vice-présidente du groupe de la BAD chargée du développement régional a précisé que leur “ objectif est très clair : nous souhaitons mobiliser les institutions pour qu’elles accordent la priorité à la construction de la paix à travers des partenariats novateurs et de nouveaux mécanismes financiers”.
Le nouvel agenda pour la paix, qui est au cœur du sommet de l’avenir des Nations unies, souligne comment les différents acteurs, y compris les IFD, peuvent être des agents de paix, et met l’accent sur le rôle des partenariats, en particulier dans le contexte des pays fragiles et affectés par les conflits, en appelant à une mobilisation politique et financière accrue afin de prévenir les conflits.
La Banque islamique de développement – BID, a expliqué que la combinaison de financements ordinaires et concessionnels de son institution était la clé du succès du soutien financier apporté à 32 pays africains fragiles sur les 52 qu’elle soutient. La banque a fait savoir qu’elle a aidé des milliers de réfugiés par le biais de programmes visant à combler les lacunes en matière de compétences, de formation et d’éducation, combinant l’autonomisation économique et la sécurité alimentaire.
Nécessite du financement de la paix
Dans son allocution lors de la session, Itonde Kakom, président d’Interpeace, une organisation internationale qui prévient la violence et construit une paix durable a plaidé pour une nouvelle approche, qui voit plutôt les partenaires du développement investir dans des pôles d’investissement pour la paix et créer une réserve de projets favorables à la paix. Il a souligné qu’il était plus impératif que jamais de connecter le financement du développement et la consolidation de la paix, tout en tirant parti du secteur privé pour renforcer la paix, la sécurité et la cohésion sociale entre les communautés vivant dans des environnements complexes.
“Nous sommes convaincus que les objectifs de développement durable – ODD peuvent être débloqués grâce au financement de la paix”, a espéré M. Kakoma.
Selon les données de la BAD, au cours des vingt dernières années, le niveau des conflits mondiaux a augmenté alors qu’un cinquième de la population africaine réside dans des zones de conflit, ce qui affecte l’avenir du continent.
Adama Tembely/Malikonews.com