Interview d’Abdoulaye Diop sur l’Ortm : « Certains responsables de la Cedeao essayent de faire peur à nos populations »

Le ministres des affaires étrangères, Abdoulaye Diop © Min. des affaires étrangères

Au lendemain du premier sommet des pays de l’Alliance des Etats du Sahel et du 65 ème sommet ordinaire de la Cedeao, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop est intervenu au journal de 20h de l’Ortm. Le chef de la diplomatie malienne rassure qu’il n’y a aucune restriction d’imposition de visas aux ressortissants de l’AES dans l’espace de la Cédéao. S’adressant à l’organisation sous-régionale, M. Diop estime que “les populations de ne doivent pas servir de bouc émissaire”.

Abdoulaye Diop était invité du journal télévisé de la chaîne nationale – ORTM du 8 juillet. Sur ce plateau, il a fait le point du premier sommet des chefs d’Etats de l’AES et a donné des éléments de réponses face aux “spéculations” après le sommet de la Cedeao. Le ministre des affaires étrangères a fait savoir qu’il n’y a aucune référence dans le communiqué des chefs d’État à des restrictions qui seraient imposées à la circulation des ressortissants de l’AES dans l’espace Cédéao.

Pour le diplomate, “même si c’est le cas, certains responsables de cette communauté ne sont pas sortis des anciennes méthodes. Toujours, ils vont essayer de faire peur aux populations, de faire le chantage ou d’utiliser les populations comme une arme de guerre pour créer des problèmes avec leurs dirigeants”. Il poursuit en prévenant que “les populations de l’AES ne doivent pas servir de bouc émissaire”.

Le sommet de l’AES

En réponse à une question du journaliste, le ministre Diop a affirmé que le 6 juillet – jour du sommet de l’AES – est désormais une date historique. Pour lui, “avec ce sommet important, une nouvelle page de l’histoire de nos peuples a été dessinée pour notamment renforcer notre intégration”. Il estime que leurs actions s’exercent autour des questions de défense et de sécurité, de développement et de coordination des activités d’intégration.

Le retrait de l’AES est “irrévocable”

Abdoulaye Diop a rappelé que “l’AES a été créée pour notamment faire face à une menace existentielle, qui était dirigée contre le Niger et contre les autres pays membres de l’Alliance. À partir de cet instant, les trois Chefs d’États ont décidé de travailler pour une vision commune et des objectifs communs. Aujourd’hui, l’AES n’est pas en opposition avec qui que ce soit. Nous travaillons plutôt pour réaliser des choses concrètes pour nos populations”.

Par rapport au retrait de la Cédéao, le ministre persiste et signe, “nos chefs d’État ont été très clairs à Niamey. Vous les avez entendus, en indiquant que le retrait de nos trois pays de la Cédéao est irrévocable et a été fait sans délai. Donc à partir de cet instant, nous devons cesser de regarder dans les rétroviseurs, nous travaillons seulement à matérialiser cette volonté-là”.

Adama Tembely/Malikonews.com

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