Cette initiative portée par Aminata Keita, responsable en communication de l’association “Health for all”, pour « éduquer les jeunes filles à des pratiques saines de gestion de la menstruation » et de « réduire la stigmatisation entourant les menstruations », a été lancée, ce 10 mai, au lycée public de Kalaban-coro. Une activité qui a réuni les partenaires du projet, notamment UNFPA-Mali, département d’Etat américain et Women global leadership consortium – WGLC ainsi que les responsables dudit établissement scolaire.
Pour Aminata Keita, de l’association “Health for all”, « parler ouvertement de la menstruation est considéré comme un tabou culturel ou social. Cette situation a entraîné un manque d’informations sur l’hygiène menstruelle personnelle »
Elle ajoute que, « cela affecte négativement la santé physique et émotionnelle des filles. Bien que la menstruation soit une chose normale, de nombreuses filles grandissent en pensant qu’elle est sale et elles sont timides pour en parler. Avant leurs premières règles, elles ne sont pas informées des bonnes pratiques d’hygiène menstruelle »
En tenant compte de ce constat, elle a décidé de porter l’initiative « Mes règles, je gère » qui est accompagnée par plusieurs partenaires.
Selon Madame Keita, cette initiative vise à « éduquer les jeunes filles à des pratiques saines de gestion de la menstruation afin de les aider à vivre leur période de menstruation avec dignité et confiance », à « réduire la stigmatisation entourant les menstruations, à sensibiliser les jeunes filles aux bonnes pratiques et ressources en matière d’hygiène menstruelle, et renforcer leurs confiances pour qu’elles aillent à l’école sans crainte. »
Les activités du projet tourne essentiellement autour de certains nombres d’actions citoyennes, notamment, « une session avec les cibles (jeunes filles de 13 à 18 ans) dans leurs écoles avec des spécialistes de la gestion de l’Hygiène menstruelle, distribution de serviettes hygiéniques réutilisables à la fin de la rencontre, une campagne en ligne d’une semaine : Chaque jour, nous publierons sur les médias sociaux un visuel sur les mythes entourant les menstruations ou l’hygiène menstruelle »
Les impacts du projet
Les attentes à la fin du projet sont multiples et variées, selon son initiatrice, « contribuer à la confiance des jeunes filles puisqu’elles seront éduquées à ne pas être gênées par leurs règles. Elles seront éduquées à ne pas être timides à propos de leurs périodes menstruelles »
Elle a également indiqué que l’initiative contribuera à « réduire les infections vaginales causées par des pratiques menstruelles non hygiéniques. Et à réduire les inégalités des sexes dans le milieu scolaire en réduisant l’absentéisme à l’école du aux règles », tout en aidant « à réduire la stigmatisation des menstruations en milieu scolaire »
Lors de la cérémonie du 10 mai, à Kalaban-coro, les différents intervenants ont partagé les mêmes préoccupations que l’initiatrice du projet. Ce qui a été suivi par une session d’information et d’éducation sur la tribune du lycée public de Kalaban-coro, à l’endroit des jeunes filles et la distribution gratuite des services hygiéniques aux filles.
Mohamed Camara / Malikonews.com