Guinée-Bissau : le président balaie les allégations sur la fin de son mandat en fin février

Le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo. © Présidence Guinée-Bissau

Le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo a balayé jeudi les allégations de l’opposition sur la date de la fin de son mandat qu’il fixe en septembre et non en fin février, après avoir été en début de semaine conforté par une décision de justice.

La date de la fin du mandat du président Embalo est depuis plusieurs semaines un sujet largement discuté dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest habitué aux turbulences politiques.

La cour de suprême de Bissau a indiqué que M. Embalo termine son mandat le 4 septembre, dans un communiqué publié lundi. Le chef de l’opposition et ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, qui conteste cette date, a fixé ce terme au 27 février.

M. Embalo a prêté serment pour un mandat de cinq ans le 27 février 2020. La communauté internationale a fini par approuver son élection, mais le résultat avait été contesté par son rival M. Pereira.

Ce dernier avait déposé un recours devant la cour suprême qui a mis plusieurs mois avant de se prononcer en faveur de M. Embalo, le 4 septembre 2020. M. Pereira a toujours refusé de reconnaître la victoire de son adversaire, qu’il juge frauduleuse.

« Même si mon mandat se termine le 27 février comme le prétendent certains politiciens, la loi fondamentale du pays m’autorise à rester au pouvoir jusqu’à l’investiture du nouveau président », a affirmé jeudi à la presse M. Embalo après un conseil des ministres.

« La polémique autour de la fin mon mandat c’est du théâtre », a-t-il dit, après avoir plusieurs fois affirmé que son mandat se termine en septembre 2025. Une date des élections n’a pas encore été fixée.

Le ministre des Affaires étrangères Carlos Pinto Pereira avait affirmé le 28 janvier que le gouvernement a proposé au président Embalo d’organiser des élections générales entre le 23 septembre et le 10 octobre. Il s’exprimait devant des diplomates en poste à Bissau.

Les législatives anticipées fixées au 24 novembre 2024 ont été reportées sine die par un décret présidentiel à cause officiellement de difficultés logistiques et financières.

M. Embalo a dissous le Parlement en décembre 2023 trois jours après des affrontements armés qu’il a présentés comme une tentative de coup d’Etat.

Une coalition constituée autour de l’historique Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), vieil adversaire du président Embalo, détenait la majorité absolue au Parlement depuis les législatives de juin 2023, forçant le président à une cohabitation tendue.

Avec AFP

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