Dimanche, des huées ont surgi à l’évocation de la chanteuse lors du premier grand meeting de campagne pour les élections européennes du parti d’extrême droite Reconquête, à Paris.
Par ailleurs, un groupuscule de l’ultradroite a posté sur les réseaux sociaux une photo d’une banderole tendue par une dizaine de ses membres sur les bords de Seine. « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako! », peut-on y lire (l’expression « Y’a pas moyen » est tirée de son hit « Djadja », qui cumule plus de 950 millions de vues sur YouTube).
Selon le magazine français L’Express, Aya Nakamura aurait évoqué avec le président Emmanuel Macron en février son éventuelle participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (26 juillet-11 août), avec la possibilité de reprendre un titre d’Edith Piaf. Ni le président, ni la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde n’ont confirmé, pour l’heure, cette rumeur.
Aya Nakamura a vivement réagi à cette banderole sur les réseaux sociaux, en accusant ses détracteurs d’être « racistes ». « Je deviens un sujet d’état numéro 1 » et c’est ça « qui vous fait mal », a-t-elle lancé, avant de conclure: « je vous dois quoi en vrai? Kedal ».
« Peu importe comme on vous aime, chère @AyaNakamuraa, foutez-vous du monde entier. Avec vous », a posté la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castéra.
Le chanteur Dadju, un des poids lourds du R’N’B en France, a aussi pris la défense de la chanteuse: « C’est pour ca qu’on est en retard ici. Vous lynchez la plus grosse artiste du pays avec des arguments de CM1 », classe d’école primaire.
« Ils prétendent aimer leur pays mais ils veulent en exclure la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde depuis Edith Piaf. On ne peut pas être raciste et patriote en France », a fustigé de son côté le député de la gauche radicale Antoine Léaument.
Avec AFP