Les syndicats ont historiquement joué un rôle important dans l’avancement du droit social et de l’avènement de la démocratie dans notre pays. La plupart des syndicats se sont illustrés dans la défense des droits des travailleurs et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Le syndicalisme malien a une longue histoire
C’est en 1992 que les Maliens ont mesuré le rôle des centrales syndicales dont le siège « Bourse du travail» est devenu une adresse fréquentée par tous les hommes politiques du pays. Le droit syndical permet d’équilibrer les pouvoirs mais ne doit pas être utilisé pour créer des blocages ou défendre des positions personnelles.
Cependant, comme beaucoup d’institutions maliennes, les syndicats sortent souvent de leur périmètre. Et le Pacte de croissance et de solidarité signé entre le gouvernement et les centrales syndicales interdit toute grève sauvage pendant cinq ans. Quid des intérêts des clients des banques, quid des consommateurs devant les guichets des banques et des stations d’essence fermées ? Il y a un service minimum à observer et les ligues des consommateurs sont interpellées.
SYNABEF pour un règlement de compte individuel
Il est difficile de comprendre la position du Syndicat national des assurances, banques et établissements financiers (Synabef) concernant un contentieux individuel. Soit le Synabef soutient l’infraction concernant l’usage de faux, ce qui est inimaginable, soit il a un objectif caché. Il est urgent pour les autorités de clarifier les rôles des parties prenantes pour restaurer la communication et instaurer un climat apaisé.
Un syndicat responsable comme le Synabef doit s’éloigner de la défense d’une infraction au risque de se discréditer. Il en est de même pour l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) dont l’intéressé est Secrétaire général adjoint. La Centrale syndicale est ainsi coincée entre l’enclume et le marteau. Par ailleurs les juges doivent aussi s’éloigner des abus de pouvoir.
Le retrait de la plainte est une nouvelle donne dans l’affaire. La réflexion sur ces sujets est ouverte à mon avis.
Mamoutou Diarra
Journaliste stagiaire