Outre la diversification et la sécurisation des approvisionnements français, l’Afrique représente l’opportunité pour la France de « partenariats industriels renforcés et l’intégration de nos chaînes de valeur, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’électronique et de l’aéronautique », a indiqué la ministre à l’ouverture d’un forum économique baptisé « Ambition Africa » au ministère de l’Economie.
« Il s’agit d’une nécessité face aux stratégies commerciales agressives de la Chine et des Etats-Unis », a poursuivi la ministre, à l’heure où le président élu des Etats-Unis Donald Trump a promis d’imposer des droits de douane punitifs sur les produits européens importés et que la Chine a pris des mesures de rétorsion notamment contre le cognac français après que l’UE a imposé des surtaxes douanières sur les véhicules importés de Chine.
« Concevoir et produire davantage ensemble: tel est l’horizon partagé de l’Union européenne, de la France et de l’Afrique, si nous voulons protéger notre souveraineté technologique et industrielle », a encore dit Mme Primas devant des responsables politiques et chefs d’entreprises africains réunis pendant deux jours à l’initiative de Business France.
Le gouvernement a l’objectif d’augmenter le nombre d’entreprises françaises exportatrices afin de résorber son déficit commercial qui a atteint des niveaux historiquement élevée en 2022 et 2023, et veut continuer à faire de la France une terre d’investissements étrangers.
Le cabinet EY a toutefois constaté mardi que près de la moitié des investisseurs étrangers en France déclarent avoir reporté leurs projets d’investissements à la suite de la dissolution de l’assemblée nationale.
Pour Sophie Primas, les opportunités de partenariats entre la France et les pays africains « ne concernent pas que les grandes entreprises. Nous voulons aussi qu’elles profitent à nos PME et à nos ETI auxquelles je suis très attachée », a-t-elle encore dit.
Avec AFP