Le gouvernement sénégalais appelle à la prudence après l’annonce de l’enlèvement présumé de six routiers au Mali.
L’Union des routiers du Sénégal (URS) a annoncé vendredi l’enlèvement de six de ses membres au Mali par des groupes djihadistes. Mais le Ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a réagi en appelant à la prudence, soulignant qu’« aucun élément vérifiable ne permet de confirmer » ce rapt à ce stade.
Dans son communiqué, l’URS avait affirmé que six routiers avaient été interceptés dans la région de Kayes alors qu’ils effectuaient des trajets transfrontaliers sur l’axe Bamako–Kayes. L’organisation a dénoncé une atteinte grave à la sécurité de ses membres et à la libre circulation des biens dans la sous-région, appelant les autorités de Dakar et de Bamako à intervenir rapidement. Les faits rapportés « seraient liés aux attaques survenues les 3 et 4 septembre 2025 dans la commune de Diéma », dans un contexte marqué par les restrictions imposées par des groupes armés sur le transport de certaines marchandises. Mais Dakar indique qu’« il n’a pas encore été possible d’établir avec certitude l’identité des personnes supposément concernées ».
Le gouvernement assure suivre de près la situation « en étroite concertation avec les autorités compétentes maliennes, par l’entremise de l’Ambassade du Sénégal à Bamako », et promet de communiquer officiellement en cas d’évolution.
Cet épisode intervient alors que le Mali reste le premier partenaire africain du Sénégal avec plus de 802 milliards FCFA d’échanges en 2024, soit plus de 55 % des exportations sénégalaises vers le continent. L’insécurité persistante dans l’Ouest malien, où le groupe djihadiste JNIM a récemment proclamé un blocus sur Kayes et Nioro du Sahel, menace directement ces flux commerciaux stratégiques.
Avec Apanews