Dialogue inter-maliens : les délégués examinent les termes de référence pour sa validation

Atelier national de validation des termes de référence du dialogue inter-maliens. DR

L’atelier national de validation des termes de référence du dialogue inter-maliens, a été lancé, ce 26 février, au centre international de conférence de Bamako, et était présidé par le chef du gouvernement, Choguel Kokala Maiga. Les délégués venus des 19 régions, du district de Bamako et de la diaspora analyseront le document proposé par le comité de pilotage afin de valider un document unanime qui permettra aux maliens de se parler « en toute franchise ».

Le dialogue inter-malien est un vœu du président Goita, qui, lors de son discours du nouvel an, avait pris l’option de « privilégier l’appropriation nationale du processus de paix. En donnant toutes ses chances à un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation afin d’éliminer les racines des conflits communautaire et intercommunautaire ». Il avait annoncé ce jour-là, l’installation prochaine d’un comité de pilotage de ce cadre de discussion, qui a vu le jour, le 02 février.

Les personnalités qui composent ce comité ont entamé leurs travaux, depuis le lendemain de leur installation par le chef de la transition. Au cours de ces réflexions, le comité a élaboré un certain nombre de documents pour conduire « ce dialogue exclusivement endogène », à savoir, l’installation de trois commissions de travail, celles consacrées aux termes de références, au règlement intérieur et à la communication. Aussi, cinq nouvelles commissions thématiques ont été constituées, notamment « paix, réconciliation nationale et cohésion sociale », « questions politiques et institutionnelles », « économie et développement durable », « questions sécuritaires et de défense du territoire » et enfin « géopolitique et environnement international ».

Atelier national de validation

Par ailleurs, dans son allocution au cours de la cérémonie de validation , le président du comité de pilotage du dialogue inter-malien, Ousmane Issoufou Maiga, a d’abord fait un rappel sur les différentes crises que le Mali a connu depuis son indépendance à aujourd’hui.

« Face à ces crises, les autorités maliennes, malgré leur bonne foi, ont toujours proposé des réponses dont les résultats sont restés inefficaces », a affirmé l’ancien chef du gouvernement. Selon celui qui a conduit le triumvirat qui avait dirigé le dialogue national inclusif sous le président Ibrahim Boubacar Keita, la proposition d’un dialogue inter-malien par le président de la transition, « a appréhendé les causes de ces insuffisances qui sont autant d’échecs de processus mal pensés, souvent conduit avec peu de rigueur et d’engagement patriotique ». Toujours selon Ousmane Issoufou Maiga, « ces processus conduits par des mains étrangères qui imposaient l’exclusivité de leur médiation et faisaient peu ou pas de place à la défense des intérêts vitaux des populations victimes des crises »

C’est ainsi, qu’il a expliqué que son comité a élaboré le projet TDR – pour terme de référence –  qui permet d’explorer les contours de la crise au Mali, de poser des questions pertinentes qui amèneront les populations à apporter les réponses et les solutions justes.

« Vous devez analyser avec un esprit critique, les thèmes qui vous sont proposés, au besoin les amender et les enrichir pour en sortir des sujets de débats et des questions qui permettront d’avoir des réponses justes et fécondes. En vue d’éradiquer les maux qui minent notre société, compromettent son avenir et alimentent la haine et la division de nos populations », a-t-il conseillé, en s’adressant aux différents délégués.

De son côté, le chef du gouvernement, Choguel Kokala Maiga, a d’abord rappelé l’importance de ce dialogue, et souligné que toutes les questions seront mises sur la table, « excepté les quatre exigences majeures qui fondent la refondation de l’Etat, à savoir, l’unité nationale, l’intégrité du territoire, l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, et la forme républicaine et laïque de l’Etat »

Selon lui, « même si rien ne vaut un accord de paix, cela fait bien des années que nous courons derrière la paix. C’est pourquoi ce dialogue vient à point nommé ».

Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com

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