Le comité de pilotage du dialogue inter-maliens, missionné par le chef de la transition, a présenté à la presse, ce matin du 20 février, à la Maison de la presse de Bamako, les grands axes sur lesquels se tiendra ce processus de paix et de réconciliation purement « endogène ». Trois commissions de travail ont été mises en place, en plus de la constitution de cinq commissions thématiques sur lesquelles les discussions du dialogue se tiendront, un porte-parole a été désigné et un point focal des plateformes numériques.
Le comité de pilotage du dialogue inter-malien est déjà mis en place, et ses membres ont entamé leurs travaux depuis le 6 février, tout juste après leur installation par le président de la transition, le 5 février, à Koulouba. Il est composé de 150 personnes, dont une dizaine de la diaspora et est dirigé par l’ancien premier ministre de feu Amadou Toumani Touré, Ousmane Issoufi Maiga.
Le dialogue inter-malien est une initiative du président de la transition, le Colonel Assimi Goita, qui souhaite trouver la paix et la réconciliation dans « un échange franc et sincère entre les maliens de tout bord ».
Selon le président du comité de pilotage, Ousmane Issoufi Maiga, « ce nouveau processus nécessite l’accompagnement et l’implication de l’ensemble de la presse nationale et internationale, des nouveaux médias et des communicateurs traditionnels dans toute leur diversité. »
Les commissions du dialogue
Le comité a, en outre, procédé dans un premier temps, à l’installation de trois commissions de travail, à savoir, celles consacrées aux termes de références, au règlement intérieur et à la communication. Aussi, cinq nouvelles commissions thématiques ont été constituées, notamment « paix, réconciliation nationale et cohésion sociale », « questions politiques et institutionnelles », « économie et développement durable », « questions sécuritaires et de défense du territoire » et enfin « géopolitique et environnement international ».
« Pour une meilleure organisation du travail, il a été procédé à la désignation d’un porte-parole du comité de pilotage en la personne de l’ancien ministre Adama Samassékou, et d’un point focal des plateformes numériques en la personne de l’ancienne ministre Aminata Dramane Traoré », a indiqué le président du comité de pilotage.
Le dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation
Dans son discours du nouvel an, le président Goita, avait pris l’option de « privilégier l’appropriation nationale du processus de paix. En donnant toutes ses chances à un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation afin d’éliminer les racines des conflits communautaire et intercommunautaire ». Il avait annoncé ce jour-là, l’installation prochaine d’un comité de pilotage de ce cadre de discussion, qui a vu le jour, le 02 février.
Pourtant, ce forum de réconciliation purement endogène, qui a enterré définitivement l’accord d’Alger signé en 2015 entre le Mali et les groupes armés rebelles, a été rejeté par le Csp-Psd (faitière de certains groupes armés) et certaines organisations politiques du pays. Alors que le président du comité de pilotage a invité « tous les maliens à ce dialogue exclusivement endogène. Nous allons se regarder face-à-face pour se dire la vérité entre des frères maliens ».
A noter que, M.Ousmane Issoufi Maïga, est sur un terrain qu’il doit déjà bien maitriser, il a été le président du triumvirat qui avait dirigé le dialogue national inclusif en 2019, sous le régime de feu IBK. Et les conclusions de ce forum national restent encore d’actualité, d’après beaucoup d’observateurs de la scène politique malienne.
Par ailleurs, la date du 26 février a été retenue pour l’atelier national de validation des termes de référence du dialogue inter-maliens au Centre international de conférence de Bamako, a annoncé le comité de pilotage.
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com
