Dialogue inter-malien : les représentants de Bamako proposent une prolongation de la transition et la reprise du dialogue avec les partis politiques, notamment

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Dialogue inter-malien : Les représentants de Bamako proposent une prolongation de la transition...© Facebook DIM

Du 20 au 22 avril, à l’instar des 19 régions, ambassades et consulats, Bamako a formulé ses recommandations, à l’issue de trois jours de discussions autour des 5 thématiques du TDR du dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation. Les forces vives de la capitale, ont proposé, ce lundi 22 avril, dans leurs conclusions, notamment la suppression des milices d’autodéfense, la dissolution des associations à caractère ethnique, et de renouer le dialogue avec la classe politique ainsi que la prolongation de la transition…

Les forces vives de la ville des « trois caïmans », s’étaient réunies durant ces trois jours, dans la salle Bazoumana Sissoko du palais de la culture de Badalabougou, pour débattre sans tabou. La cérémonie de clôture des travaux de la phase régionale de Bamako, a été présidée par le gouverneur du district, Abdoulaye Coulibaly, ce lundi.

Dans leurs conclusions, les représentants de la ville de Bamako recommandent, entre autres, de : “dissoudre toutes les milices d’autodéfense et leur réinsertion dans le rang des forces de défense et de sécurité ou d’autres fonctions civiles ; dissoudre les associations à caractère ethnique ; renouer le dialogue avec les partis politiques”. Les forces vives du district, proposent également l’accélération du processus du “désarmement démotivation et de la réinsertion – DDR ; et de moraliser le mode de recrutement au sein de l’armée”.

Certains nombres de recommandations font, en outre, référence à “la prolongation de la transition de 12 à 36 mois ; la promotion desdits « 5 colonels » au rang de général et leur amnistie, la proclamation de la fête du 22 septembre 2024 à Kidal” Il a été, par ailleurs, recommandé de “supprimer la fonction de juge d’instruction, ainsi que d’élever au titre de citoyen d’honneur de l’indépendance, l’ancien président de la république, Modibo Keita

Le Dialogue inter-malien

Pourtant, pour capitaliser les avancées réalisées dans le cadre du processus de paix et tirant les enseignements des défis qui demeurent, le président de la transition, le colonel Assimi Goita, lors de son discours du nouvel an, avait pris l’option de « privilégier l’appropriation nationale du processus de paix. En donnant toutes ses chances à un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation afin d’éliminer les racines des conflits communautaire et intercommunautaire ».

Le président Goita, avait estimé que cela exige de «nous, maliennes et maliens, que nous nous donnions la main, afin de reconstruire notre pays et assurer la cohésion nationale ». Avant de souligner que « l’unicité, la laïcité de l’État et l’intégrité territoriale, ne feront pas partie des sujets de discussions » durant ce dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation.

Le comité de pilotage du dialogue  avait été mis en place en février, et ses membres avaient entamé leurs travaux, tout juste après leur installation par le président de la transition. Il est composé de 150 personnes, dont une dizaine de la diaspora et est dirigé par l’ancien premier ministre, Ousmane Issoufi Maiga.

Ce dialogue dont les phases communale et régionale viennent d’être bouclé, se déroulent déjà autour de 5 thématiques, à savoir :  « paix, réconciliation nationale et cohésion sociale », « questions politiques et institutionnelles », « économie et développement durable », « questions sécuritaires et de défense du territoire » et enfin « géopolitique et environnement international ».

Tous les regards sont maintenant tournés vers la dernière phase du dialogue, qui est la phase nationale, qui se tiendra du 06 au 10 mai, au Centre international de conférence de Bamako.

Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com

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