À moins d’un mois de la tenue du Deuxième Sommet des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES), prévu les 22 et 23 décembre à Bamako, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger se sont réunis ce 26 novembre à Ouagadougou pour une importante session préparatoire.
Autour de la table, le Burkinabè Karamoko Jean Marie Traoré, le Malien Abdoulaye Diop et le Nigérien Bakary Yaou Sangaré ont entamé l’examen des rapports produits par les experts lors de deux jours de travaux dans la capitale burkinabè. Ces documents seront soumis en décembre au Conseil des ministres de la Confédération, avant d’être présentés aux trois chefs d’État : le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le Général Assimi Goïta (Mali) et le Général Abdourahamane Tiani (Niger).
Faire le point des avancées depuis le premier sommet
En ouvrant les travaux, le chef de la diplomatie burkinabè a salué la présence de ses homologues et souligné l’importance de cette réunion préparatoire. Selon lui, cette étape constitue « une opportunité de passer en revue l’ensemble des mesures fortes engagées depuis le premier sommet des Chefs d’État en juillet 2024 en vue de consolider la dynamique confédérale».
Les ministres sont notamment chargés de dresser un état des lieux des progrès réalisés depuis la création de la Confédération et de la mise en œuvre de la feuille de route conduite sous présidence malienne. Cette feuille de route repose sur les trois piliers fondateurs de l’AES : défense-sécurité, diplomatie et développement.
Des acquis salués sur plusieurs fronts
Les trois responsables de la diplomatie ont unanimement salué les avancées obtenues ces derniers mois. Sur le plan sécuritaire, ils ont mis en avant la progression des Forces de défense et de sécurité sur le terrain, ainsi que l’opérationnalisation de la force unifiée AES, symbole de la coopération militaire renforcée au sein de la Confédération.
Au plan diplomatique et économique, les ministres ont souligné des perspectives encourageantes, notamment l’ouverture prochaine de la Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES), l’inauguration des médias de l’AES, ainsi que l’amélioration notable de la coordination entre les trois États dans divers secteurs stratégiques.
Une réunion déterminante pour la consolidation de l’AES
Pour le chef de la diplomatie nigérienne, Bakary Yaou Sangaré, la rencontre de Ouagadougou constitue « une étape décisive » dans le processus de construction institutionnelle de l’AES, au regard de « l’importance des textes et instruments juridiques » qui seront examinés puis soumis au prochain Conseil des ministres.
De son côté, le ministre malien Abdoulaye Diop, président de la cérémonie d’ouverture, a exprimé la gratitude de son pays envers le Burkina Faso et le Niger pour leur soutien lors de la récente crise du carburant à Bamako. Il a estimé que « ces avancées non exhaustives démontrent qu’avec une vision politique et un engagement subséquent, nous sommes en mesure de réaliser les nobles objectifs fixés par les Chefs d’État ».
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