Le Président de la Transition et Président de la Confédération des États du Sahel (AES), le Général Assimi Goita, a reçu ce jeudi 11 décembre à Bamako une importante délégation ministérielle venue finaliser un projet majeur : l’opérationnalisation de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES).
Conduite par le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, la délégation comprenait également le ministre burkinabè de l’Économie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, ainsi que le Premier ministre et ministre nigérien des Finances, Ali Lamine Zeine. Leur présence s’inscrivait dans le cadre de la réunion des ministres des Finances de l’AES, étape décisive vers la mise en place effective de la nouvelle institution financière commune.
Les statuts officiellement validés
Lors de cette audience, les ministres ont présenté au chef de l’État les résultats des travaux techniques menés ces derniers mois et ont recueilli ses orientations stratégiques pour le lancement officiel de la BCID-AES.
Selon le ministre burkinabè Aboubakar Nacanabo, porte-parole de la délégation, une étape cruciale vient d’être franchie : « Ce matin, nous avons travaillé à valider les statuts de la banque. Nous avons procédé à la signature des statuts, ce qui marque la création de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement. »
La validation des statuts ouvre désormais la voie à la phase opérationnelle de l’institution.
Un instrument financier au service de la souveraineté sahélienne
Conçue comme un pilier de souveraineté économique, la BCID-AES a vocation à mobiliser des ressources souveraines et à financer les projets prioritaires des trois États membres. Infrastructures routières, désenclavement, agriculture et sécurité alimentaire, énergie, interconnexions régionales ou encore appui au secteur privé : la banque ambitionne de devenir un outil puissant d’intégration et de développement.
Pour Aboubakar Nacanabo, l’impact attendu est significatif : « Grâce à cette banque, nous allons pouvoir réaliser des projets structurants… au profit de nos populations. Les orientations étaient claires : des projets impactants, qui nous permettent de rester sur la ligne de la souveraineté tracée par nos trois chefs d’État. »
Le capital social de la BCID-AES a déjà été validé par le Conseil des Gouverneurs – regroupant les trois ministres des Finances. Une partie de ce capital est déjà libérée, tandis qu’un prélèvement confédéral viendra l’alimenter durablement.
Prochaine étape : la nomination des dirigeants
La mise en place des organes dirigeants de la banque constitue désormais la priorité. Une fois ces nominations effectuées, la BCID-AES pourra mobiliser des financements supplémentaires afin d’accroître sa capacité d’investissement. L’institution sera également habilitée à financer des projets portés par des entreprises privées, dès lors qu’ils sont proposés par un État membre.
Des orientations présidentielles claires
L’audience a permis aux ministres d’obtenir les dernières directives du Général Assimi Goita quant aux missions stratégiques de la BCID-AES. Le Président de la Confédération a réaffirmé l’importance de doter l’AES d’un véritable bras financier au service de l’intégration sahélienne et de la souveraineté économique.
Comme l’a résumé le ministre burkinabè, « toutes les actions que nous menons, ce sont des actions pour les populations. »
Avec la création officielle de la BCID-AES, le Mali, le Burkina Faso et le Niger franchissent un pas décisif vers la consolidation de leur vision commune : bâtir une architecture financière propre, dédiée au développement et à l’émancipation économique du Sahel.



