Conseil national de Transition : adoption unanime de la première partie du projet de loi de finances 2026

Conseil national de Transition : adoption unanime de la première partie du projet de loi de finances 2026. © CNT

Le Conseil national de Transition (CNT) a franchi une étape majeure ce jeudi 4 décembre en adoptant à l’unanimité la première partie du projet de loi portant loi de finances pour l’exercice 2026. La séance plénière s’est déroulée sous la présidence de Malick Diaw, Président du CNT.

Comme le veut la tradition parlementaire, les travaux ont débuté par l’approbation des procès-verbaux des séances des 12 et 26 juin 2025. Les membres du CNT ont ensuite entamé l’examen de la première partie du projet de loi de finances, un document fondamental qui fixe les conditions générales de l’équilibre budgétaire et financier de l’État. Cette première partie avait déjà reçu l’aval du Conseil des ministres lors de sa session du 26 septembre 2025.

Un consensus total autour des équilibres budgétaires

Après des échanges jugés constructifs et un examen approfondi, les 128 membres présents ont voté en faveur du texte. Cette adoption unanime illustre, selon plusieurs intervenants, la volonté partagée de doter le pays d’instruments budgétaires capables de soutenir efficacement l’action publique en 2026.

À la suite du vote, Mamadou Touré, Président de la Commission des Finances, de l’Économie, du Plan, de la Promotion du Secteur Privé et des Industries, a présenté les principaux agrégats budgétaires issus de cette première partie. Il a rappelé que, depuis l’instauration du budget en mode programme, la loi de finances se compose de deux volets : l’un consacré à l’équilibre général, l’autre à la mise en œuvre des politiques publiques.

Les chiffres clés du budget 2026

Pour l’exercice 2026, les prévisions se déclinent comme suit :

  • Recettes budgétaires de l’État :3 057 792 044 000 F
  • Dépenses budgétaires :3 578 216 683 000 F
  • Solde budgétaire (déficit) :520 424 639 000 F

Ce déficit, a précisé le président Touré, devra être comblé par le ministre de l’Économie et des Finances, auquel la loi confère les prérogatives nécessaires pour mobiliser les ressources adéquates.

Un budget qualifié de « souverain »

Le Président de la Commission des Finances a insisté sur le caractère résolument souverain du budget 2026, notant que la quasi-totalité des investissements repose sur les ressources internes du pays. Il a également rassuré les membres du CNT quant à la solidité des indicateurs macroéconomiques, affirmant que « les indicateurs sont au beau fixe ».

Selon les données présentées :

  • Le taux d’endettement du Mali demeure en dessous du seuil fixé par l’UEMOA.
  • Le déficit budgétaire est maîtrisé à 2,2 % du PIB.
  • La dette publique reste soutenable, représentant 43 % du PIB.
  • Le taux d’inflation est contenu à 2,5 %.

Ces résultats traduisent, selon la Commission, une gestion prudente et maîtrisée des finances publiques.

Une adoption qui marque la poursuite du processus budgétaire

L’adoption unanime de cette première partie témoigne de l’esprit de consensus et de responsabilité qui anime les membres du CNT dans la conduite des affaires nationales. Elle ouvre la voie à la poursuite de l’examen du projet de loi de finances.

La seconde partie, consacrée à la répartition des crédits entre les différents programmes des politiques publiques, sera examinée le lundi 8 décembre. Elle viendra finaliser l’architecture budgétaire de l’État pour l’année 2026.

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