Le dernier sommet remonte à début août et avait été entièrement consacré à la situation au Niger, après le coup d’Etat militaire du 26 juillet qui avait renversé le président élu Mohamed Bazoum, séquestré depuis dans sa résidence à Niamey.
Les chefs d’État avaient menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions et imposé de lourdes sanctions économiques et financières à l’encontre du Niger, dirigé par un régime militaire mené par le général Abdourahamane Tiani.
« Je ne dirais pas que nous avons renoncé à l’option militaire. Nous l’avons suspendue, en attendant que les sanctions donnent des résultats », a déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques de la Cedeao, dans un entretien publié jeudi sur le site de Jeune Afrique.
Concernant la période de transition de trois ans avancée par le général Tiani avant un retour à l’ordre constitutionnel, il a estimé que « beaucoup de choses sont négociables, mais en aucun cas nous n’accepterons une transition de trois ans ».
« De toute façon, le dialogue est pour l’instant rompu. Nous avons essayé de rencontrer (les dirigeants nigériens) et de leur parler. Ils refusent », a-t-il ajouté.
Sur les quinze pays membres de la Cedeao, quatre sont dirigés depuis 2020 par des militaires issus de coups d’État: le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée. Tous ont depuis été suspendus de l’organisation, et ne seront donc pas représentés au sommet d’Abuja.
Les trois premiers, en proie à la violence jihadiste, se sont regroupés au sein d’une Alliance des États du Sahel (AES).
Une tentative de coup d’État qui a fait 21 morts a eu lieu dimanche en Sierra Leone, autre membre de la Cedeao, selon de hauts responsables de ce pays.
Avec AFP